Dr Nango Dembélé lors d’une rencontre sur la lutte contre la faim : « Les gens confondent niveau de production et sécurité alimentaire… »

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Le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, a parrainé une conférence-débat sur le thème : « Agir pour l’avenir : la faim zéro en 2030, c’est possible ». Lors de cette rencontre, il a déclaré que le Mali produit au-delà de sa consommation.

Cette  rencontre qui a eu lieu au Grand Hôtel de Bamako visait à contribuer à la sensibilisation et au renforcement des actions en faveur des populations souffrant de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Des panels ont été organisés à cet effet. Ils avaient trait aux politiques et stratégies pour l’atteinte de la faim zéro au Mali à l’horizon 2030, à l’assistance humanitaire et au développement pour la faim zéro à l’horizon 2030.

Plusieurs conférenciers dont  le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, le représentant de la FAO au Mali, Amadou Allahoury Diallo, le directeur adjoint du PAM  au Mali, Ibrahim Diop, ont donné des précisions sur la situation agricole actuelle au Mali et  les politiques qui existent pour l’atteinte de l’objectif ‘’faim zéro à l’horizon 2030’’.

« Le Mali produit depuis quelques années en moyenne 8 millions de tonnes de céréales, ce qui fait le double de nos besoins. Mais, les gens confondent  niveau de production et sécurité alimentaire alors que c’est totalement différent. Il faut des mécanismes de distribution pour lutter contre la faim. C’est ce qui explique la création du Commissariat à la Sécurité Alimentaire », a clarifié le ministre Nango Dembélé.

Pour lui, il faut une agriculture axée sur la maitrise totale de l’eau. Mais aussi, il faut stabiliser la production des petits exploitants, sécuriser les terres cultivables avec la loi foncière et diversifier les ressources de revenus des paysans. D’après le ministre Dembélé, le Mali produit 7 à 8 millions de tonnes de céréales chaque année et en consomme 4 millions.

« Pour lutter contre la faim, il faut régler la question du dialogue permanent inter secteur qui permet de développer le maximum de synergie entre les interventions au bénéfice des producteurs qui sont à l’avant-garde du combat pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la faim et son éradication à l’horizon 2030 », a ajouté le ministre de l’Agriculture.

Le représentant de la FAO au Mali, M. Amadou Allahoury Diallo, pour sa part, dira que pour atteindre l’objectif de la  dimension économique de l’ODD2, il faut s’intéresser aux petits producteurs  estimés à 500 millions de personnes, en ciblant  les zones rurales où vivent 80%  de pauvres. Mais également, réfléchir sur le changement de la coopération nationale en l’appuyant sur l’appui des infrastructures de base et en faisant des pistes, de l’électricité rurale.

« Pour éliminer la faim et la malnutrition et pour la sécurité alimentaire d’ici 2030, il faut augmenter les investissements, revoir les politiques de protection sociale et de développement. Dans un contexte de limitation des ressources où les populations accroissent, il faut s’impliquer pour transformer nos systèmes actuels d’intrants pour les rendre plus adaptés, intelligents et préserver la diversité génétique », a-t-il expliqué.

Adama DAO

 

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