Climat des affaires: Le Mali s’améliore

Dans le but d'engager les journalistes du Réseau des journalistes économiques (Rjem) pour une meilleure compréhension du climat des affaires au Mali, la Banque mondiale a organisé avec le RJEM, hier un atelier sur le climat des affaires au Mali.

Suite à une requête du gouvernement malien, le groupe de la Banque Mondiale, à travers la société financière internationale (SFI) a lancé au Mali une étude pour améliorer le climat des affaires au Mali. La seconde phase du programme qui a été mis en place  avec le soutien financier de l'USAID et de l'ambassade des Pays-Bas, aide à stimuler la croissance économique. Ainsi, dans ce cadre, le Mali a réalisé un bond passant de la 183e à la 146e place dans le dernier rapport dudevenant ainsi Doing Business, faisant du Mali l'un des dix pays à avoir reformé son économie.

Selon le responsable du programme Amélioration du climat des affaires, Mahamoud Magassouba, le programme a installé des antennes au tribunal du commerce, aidé à augmenter les investissements étrangers au Mali, amélioré l'environnement de l'entreprise ou encore mis à jour la législation relative aux zones industrielles.

" Le Projet Doing Business mesure et compare la réglementation des affaires et son application effective. Il présente des indicateurs quantitatifs (9) dans la réglementation des affaires et met en lumière comment il est aisé ou difficile pour un entrepreneur local de démarrer et d'exploiter une PME locale conformément à la règlementation en vigueur ", selon Magassouba

Pour Alice Ouédraogo, spécialiste du développement du secteur privé à la SFI, le guichet unique au niveau de l'UEMOA devrait pouvoir faire augmenter le nombre de nouvelles sociétés.

Le gouvernement malien s'est engagé à transformer le climat des investissements en favorisant les investissements locaux et étrangers.

Les communications ont essentiellement porté sur le Doing business et l'efficacité des guichets unique dans l'espace Uemoa. Mme  Alice Ouédraogo a focalisé sa présentation sur les programmes de réforme et celles réalisées au Mali. Mme Bakayoko Aminata Traoré, a parlé de l'agence pour la promotion des investissements, L'exposé de  Boubacar Diarrah, conseiller technique au ministère de la Justice et Lionel Yondo Black du groupe de la Banque mondiale, a porté sur l'Ohada.

Le Mali est premier de la Zone de l'Union économique et monétaire ouest Africaine (UEMOA) pour l'amélioration du climat des affaires, selon le rapport Doing Business, rapporté par la conférencière Alica Ouédraogo. " Le Mali se place à la 146ème cette année et fait un bon de 20 places en quatre ans. Le pays s'est classé 166ème en 2009, 156ème, en 2010, et 153ème en 2011. Cette année le Mali a effectué des reformes en vue de fluidifier l'environnement des affaires dans le domaine de la création d'entreprise et de l'obtention de prêts (droits légaux) ". Ainsi, il a fait des bonds en matière de :

- Création d'entreprise : Apres la création du Guichet unique, le Mali a encore facilité la création d'entreprise en y offrant des services supplémentaires.

- Obtention de prêts (droits légaux) : Le Mali a renforcé l'accès au crédit en transposant les amendements de l'Acte Uniforme organisant les suretés de l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) qui ont élargi la gamme des actifs pouvant être utilisés comme bien nanti (y compris les biens futurs), prolongé la garantie aux fruits du bien original et introduit la possibilité d'une réalisation extrajudiciaire.

Les progrès du Mali sont dus essentiellement à une volonté réelle du Gouvernement du Mali d'améliorer l'environnement des affaires et à une assistance technique fournit par la Société Financière Internationale IFC, membre du Groupe Banque mondiale. L'assistance de la Banque mondiale à consisté entre autres à aider à la rédaction et / ou à la révision de procédures et / ou décrets ou lois détaillées. Les recommandations proposées ont été principalement tirées d'expériences du Groupe Banque mondiale dans des pays similaires ou d'autres régions. La réalisation de cette assistance, elle-même a été rendue possible grâce à la contribution généreuse de l'Ambassade des Pays-Bas et de l'USAID (Agence Américaine pour le Développements International).

Fatoumata Mah Thiam KONE