Gestion du Pdg de l’Office du Niger à l’Ors : Un trou de plus de 400 millions de francs CFA… …Et de nombreux dégâts collatéraux

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Des agriculteurs au bord de la crise de nerf ; des populations désabusées et qui réclament  réparation des préjudices subis suite à l’arrêt de travaux après un dépassement du délai d’exécution à hauteur de 400 %. Pire ! 400 millions F CFA  destinés au Projet de Développement Intégré de Ségou (PDIS) en Zone Office Riz dégustés à la petite cuillère… Tous ces scandales interpellent un homme: l’actuel PDG de l’Office du Niger  et précédemment, DG de l’Office Riz Ségou (ORS), M Kassoum Dénon.

En révélant dans nos parutions  la disparition de plus de  400 millions des caisses, on ne croyait pas si bien dire. Il s’agissait en réalité du détournement pour le moins cuisant  des fonds destinés à la réalisation des pistes rurales en zone Office Riz Ségou. Conséquences : arrêt, depuis des lustres, des chantiers ruraux.

La preuve par l’épreuve

Le pot aux roses non rose a été découvert quand, après le départ de M Denon, l’ORS a demandé au gouvernement malien à travers le Ministère de l’Economie et des Finances, une dotation budgétaire de 404 millions de francs CFA pour achever lesdits travaux. Lesquels portaient sur la construction et la réhabilitation de 148 Km de pistes rurales dans les zones de Tamani, Ngara et Dioro suivant le Marché N°0149 /DGMP-2007. Attribué à EGGC-BAT pour un montant de 1,741 milliard de francs CFA. Avec à l’appui, un délai de d’exécution de 12 mois.

Hélas ! Les travaux, après…3 ans de chantier sont arrêtés. Faute de financement.

La suite est connue : tous les villages riverains sont victimes ou menacés d’inondation. Plus grave, les habitants vivent un véritable calvaire à cause, disent-ils de l’éboulement des terres. Toute chose qui a amené les populations de Tamani et de N’gara à démarcher leurs ressortissants à Bamako, lesquels ont attiré l’attention des autorités nationales aux fins d’une enquête sur le fameux PDIS (Projet de Développement Intégré de Ségou).

Au regard de ces casseroles, l’ancien dirlo de l’Office Riz Ségou, Kassoum Dénon, ne souhaitait pas que son adjoint Babougou Traoré le succède. Un vilain geste qui aurait marqué le Président de la République.

L’ORS entre parenthèse

En tout état de cause, le Projet de Développement Intégré de Ségou (PDIS) que coordonnait, Kassoum Dénon cumulativement, à ses fonctions de dirlo de l’ORS, a été lancé en mai 2005 pour un montant global de 588.474.179 F CFA. Avec comme modalité, 86,94 % de taux de participation de la BID. Et le reste pour l’Etat malien.

Ce montant devait permettre à l’Office Riz Ségou, durant 3 ans (la fin du projet étant donc prévue pour Novembre 2007) de promouvoir 4 de ses complexes agricoles. Notamment, Dioro, Tamani, Sansanding et Farako. Depuis très longtemps, la BID, tout comme l’Etat malien se sont acquittés de leurs dus auprès du PDIS. Mais de son côté, l’entreprise EGGC-BAT elle réclame 430,175 millions de francs CFA en termes d’impayés.

Des requêtes dont ne veut nullement entendre parler le Trésor public au regard des preuves documentaires à sa disposition et  attestant du payement intégral des montants à l’Office Riz Ségou.

Il n’en fallait pas moins pour que l’entreprise arrête les travaux. En bloc. Au même moment le Bureau de Contrôle des chantiers réclame une dizaine de millions de nos francs.

Alors question : pourquoi l’Office Riz Ségou, au moment des faits, n’a pas porté plainte contre l’entreprise EGGC-BAT en lui réclamant des pénalités dont le montant avoisinerait les 900 millions de francs CFA ? Une étape que « l’ex-prince » de l’ORS, Kassoum Dénon, n’a jamais voulu franchir pour des raisons évidentes.

On s’en rend compte, cette affaire pour le moins rocambolesque pue l’odeur de la magouille et de la surfacturation à la pelle.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le Ministre de tutelle, Abou Sow, sur recommandation de la primature ou de son propre chef, vient de limoger  le DAF de l’Office Riz Ségou… En clair, les enquêtes  indiquent que la gestion de Kassoum Dénon à la tête de l’Office Riz Ségou, n’a pas été transparente, encore moins libre. D’où l’engagement du gouvernement malien à tirer les choses au clair.

Mais attendons encore de voir dans quelle République nous sommes désormais !

A suivre !

Jean Pierre James

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