Devoir de mémoire contre l’oubli !

Le 19 Novembre, date marquant la chute du président Modibo Kéita, père de l’Indépendance du Mali, arrive cette année, pendant que les Maliens sont à la croisée des chemins. Comme si les menaces sécuritaires et terroristes au nord du Mali ne suffisaient pas, les attentats terroristes du 13 novembre, endeuillant la France pays ami, sont tombés comme un couperet, alors que la démocratie malienne est en proie à des menaces multiformes.
La vie politique au Mali est marquée par un sentiment de révolte qui guette les opposants sevrés des medias d’Etat, et traités en « petits messieurs » par le pouvoir en place. Le peuple meurtri du Mali, depuis des années, peine à sentir les retombées des fonds annoncés en Chine, à Bruxelles et à Paris. Le président Ibk qui ne fait rien pour nouer un dialogue politique fructueux avec l’opposition, creuse chaque jour davantage le fossé qui s’élargit entre le pouvoir et l’opposition. Au même moment une enquête d’Afro-baromètre met à nu l’écoute dont bénéficient les religieux plus que les hommes politiques. C’est dans ce contexte qu’arrive le 19 novembre, date du renversement du père de l’Indépendance par une junte militaire avec à la tête le Lieutenant Colonel Moussa Traoré, devenu entre temps « le grand républicain ». Ce qui étonne l’Association à la mémoire de Modibo Kéita, resté dans l’estime : « Le 19 novembre 1968, a eu lieu au Mali un coup d’Etat militaire, un coup d’arrêt anticonstitutionnel du régime légal et légitime qui avait conduit, huit ans auparavant, notre pays à l’indépendance. Dites-le à votre voisin !!! ». L’action du 19 novembre 1968 est un « crime imprescriptible de la bande des quatorze officiers subalternes ». Sans un devoir de mémoire, que comprendre entre le ‘’criminel’’ et le ‘’grand républicain’’ ?
B. Daou
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GuinaourouLa Guinée et le Mali sont les deux états faillis de l'Afrique de l'ouest. Pourquoi? Conséquences des politiques ruineuses de Sekou Touré et Modibo Keita. La preuve est là.10 ansRépondreLike (0)
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LE GENERAL SANOGOJe veux lire l'opinion des enfants de FILLY DABO SISSOKO ET SES AMIS! There are two sides to each story!!!10 ansRépondreLike (0)
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belzebultLe Président Modibo Kéita fut un grand homme et un bon serviteur de mali bien aimé. Le peuple l'honore et ovous les journaliste vous boudez celui qui a changé vos conditions de vie C'est malhonnète10 ansRépondreLike (0)
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ABAdONModibo Keïta a œuvré toute sa vie pour l’unité africaine. D’abord en participant à la création de la Fédération du Mali avec Léopold Sédar Senghor. Après son éclatement, il s’éloigne de Léopold Sédar Senghor et avec Sékou Touré (président de la Guinée) et Kwame Nkrumah (président du Ghana), il fonde l’Union des États de l'Afrique de l'Ouest. Modibo kéita es t à honorer En 1963, il participe à la rédaction de la charte de l’Organisation de l'unité africaine (OUA) dont il est l’un des principaux artisans. Invitant à Bamako le roi du Maroc et le président algérien, il œuvrera pour mettre fin à la « guerre des sables », conflit frontalier entre l’Algérie et le Maroc. De 1963 à 1966, il normalisera ses relations avec le Sénégal, la Haute-Volta et la Côte d’Ivoire. Partisan du non-alignement, il a défendu les mouvements nationalistes comme le Front de libération nationale (FLN) algérien.10 ansRépondreLike (0)
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adesPour ceux qui ne connaissent pas le concepeteur du Mali actuel Rendons hommage à ce monument Le 20 juillet 1960, Modibo Keïta est nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali (qui regroupe le Soudan français et le Sénégal). Après l’éclatement de cette fédération, le 22 septembre 1960, il proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali. Il en prend la présidence. Socialiste, il oriente son pays vers une socialisation progressive de l’économie, d’abord de l’agriculture et du commerce avec la création en octobre 1960 de la Société malienne d’importation et d’exportation (SOMIEX) ayant le monopole de l’exportation des produits maliens et de l’importation des produits manufacturés et des biens alimentaires (sucre, thé, lait en poudre…) et de leur distribution à l’intérieur du pays. La création du franc malien en 1962 et les difficultés d’approvisionnement entraînent une inflation importante et un mécontentement dans la population, notamment auprès des paysans et des commerçants. Sur le plan politique, Modibo Keïta fait rapidement incarcérer ses opposants comme Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko, anciens députés représentant le Soudan à l’Assemblée nationale française. À partir de 1967, il déclenche la « révolution active » et suspend la constitution en créant le Comité national de défense de la révolution (CNDR). Les exactions des « milices populaires » et la dévaluation du franc malien en 1967 amènent un mécontentement général. Le 19 novembre 1968, le lieutenant Moussa Traoré organise un coup d’État et renverse Modibo Keïta qu’il envoie en prison à Kidal. Durant neuf ans, de 1968 à 1977, le pays est alors dirigé par le Comité militaire de libération nationale (CMLN). Modibo Keïta meurt en détention à Bamako le 16 mai 1977 à l’âge de 62 ans dans des circonstances suspectes. Radio-Mali diffuse un communiqué annonçant : « Modibo Keïta, ancien instituteur à la retraite, est décédé des suites d’un œdème aigu des poumons. » Ses obsèques au cimetière d’Hamdallaye donnèrent lieu à d’importantes manifestations, réprimées violemment par les services de sécurité dirigés alors par Tiécoro Bagayoko. Le président Moussa Traoré est obligé d’intervenir à Radio-Mali pour donner une version « officielle » du décès de Modibo Keïta, qui ne convainc personne. Modibo Keïta est réhabilité en 1992 à la chute du régime de Moussa Traoré par le président Alpha Oumar Konaré. Le mémorial Modibo Keïta est inauguré à Bamako le 6 juin 1999. Madame Mariam Keita est décédée en 2014 à 94 ans.10 ansRépondreLike (0)
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abrahelEt c'est comme ça vous journaliste malhonnête rendez hommage à celui qui fut le père de la nation celui qui apporta l’indépendance ? Modibo Keïta est un homme politique malien, président de la République du Mali entre 1960 et 1968. Il est né le 4 juin 1915 à Bamako (Mali). Très vite, il adhère à plusieurs associations. Il fonda avec Mamadou Konaté, l’« Association des lettrés du Soudan » qui deviendra par la suite le « Foyer du Soudan ». Il s’investit dans les activités culturelles et anime le groupe « Art et Travail ». En 1937, il fonde avec le Voltaïque Ouezzin Coulibaly le « syndicat des enseignants d’Afrique occidentale française ». Il devient membre du « Bloc soudanais » créé par Mamadou Konaté. En 1943, il fonde avec son ami Jean Marie Koné la revue L’Œil de Kénédougou dans laquelle il critique le pouvoir colonial. Cette même année, est créé à Bamako le Rassemblement démocratique africain (RDA), présidé par Félix Houphouët-Boigny. Il prend le poste de secrétaire général de l’Union soudanaise R.D.A. En 1948, il est élu conseiller général du Soudan français au titre de la circonscription de Bamako-Kita. En 1953, il est élu conseiller de l’Union française. Le 26 novembre 1956, il devient maire de Bamako et est élu député à l’assemblée nationale française dont il devient vice-président. Il siègera deux fois comme secrétaire d’État dans les gouvernements français de la Quatrième République : Secrétaire d'État à la France d'Outre-mer du gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury (du 17 juin au 6 novembre 1957) ; Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du gouvernement Félix Gaillard (du 18 novembre 1957 au 14 mai 1958). En 1958, il est élu président de l’Assemblée constituante de la Fédération du Mali qui regroupe le Soudan français, le Sénégal, la Haute-Volta et le Dahomey (ces deux derniers pays quitteront rapidement la fédération). Journaliste à la con c'est un monument pour toute l'Afrique.10 ansRépondreLike (0)