Homicide Volontaire à Missabougou : Un homme brulé vif à l’aide des pneus

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    Pour une banale affaire d’argent, un jeune homme ôte la vie de son partenaire d’affaires en le brûlant vif avec 4 vieux pneus de voiture et de l’essence. Cet homicide volontaire s’est passé dans les alentours du canal (vers le 3ème pont)  de Missabougou, un quartier de la commune VI du District de Bamako. C’était vers mi juillet. Le coté étonnant de cette affaire de meurtre est que l’assassin sera arrêté le lendemain du crime dans le garage du frère cadet de la victime à Ségou par les éléments du 1er arrondissement avec à sa tête le commissaire adjoint Joseph Diawara. 

    Cette étrange affaire couperait le sommeil à un fou. Cette affaire s’est passée entre deux amis d’affaires tous résidant à Kalanban Coro Tiébani, soit des voisins de quartier. Le meurtrier X est un jeune homme de moins de trente ans tandis que la victime répond au nom de Vieux Dolo, coiffeur de son état, né en 1963 à Ségou, reconverti par la force des choses en ‘’coxer’’ pour la vente de terrains aux cotés du maire du District Adama Sangaré qui serait son copain d’enfance à Hamdallaye  Ségou. C’est le 13ème arrondissement du District de Bamako qui, un beau matin du mois de ramadan, serait informé de la présence d’un homme calciné aux environs de Missaboubou vers la zone Sabalibougou Courani. Dépêché sur les lieux, le commissariat informa le médecin chef du Cescom de Yirimadio qui, à son tour, envoya une jeune infirmière pour le constat vu l’état dans lequel se trouvait le cadavre brûlé totalement, aucun trait de reconnaissance, ni par le sexe ni par la couleur ; la dame n’en revenait pas. Dans l’incapacité de l’identifier, le corps sera inhumé sur place et les enquêtes commencèrent alors. Comme Dieu ne dort pas, le meurtrier s’est enfui après le forfait avec la voiture (Une Wosvalguen couleur vert-olive)  de Vieux Dolo. Direction route de Ségou avec l’intention de quitter le Mali ; en cours de route, il embarque un vieux qui partait à Ségou. Sur leur chemin à quelques kilomètres de la ville de Ségou le véhicule tombe en panne d’électricité. C’est arrivé à Ségou que son compagnon de route le conduit, en guise de reconnaissance, au garage de Sidiki Dolo qui n’est autre que le frère-cadet de Vieux Dolo. Cela sans se rencontre. En pleine séance de réparation, un apprenti attira l’attention de son patron sur la ressemblance du véhicule avec celui de Vieux, son grand frère. Là Sidiki s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas seulement de ressemblance, mais que c’est bel et bien le même véhicule. Sidiki fît alors le rapprochement entre la présence du véhicule et la «fugue» de son grand-frère suite à une dispute la veille avec sa femme dont cette dernière l’avait entretenu ce matin-même. S’en suit naturellement un interrogatoire soutenu de la part de Sidiki sur le pourquoi et le comment de l’arrivée du véhicule de son grand-frère dans les mains de ce client très spécial. Acculé, l’assassin panique et sert des réponses aussi invraisemblables que saugrenues qui inclinent Sidiki à porter l’affaire devant le commissaire du 1er arrondissement de Ségou. Le meurtrier finira par lâcher le morceau arguant avoir agi sous l’effet de l’alcool, après qu’ils eurent, sa victime et lui, passé de bon moments dans un maquis au quartier Djicoroni Golf. Toujours selon ses dires, c’est une banale querelle d’argent entre eux  qui a mal tourné et l’aurait conduit à assommer sa victime avec une bouteille avant de cacher le corps dans le coffre du véhicule pour ensuite terminer le boulot en le brûlant, histoire de ne pas laisser de traces. Aujourd’hui l’assassin est entrain de broyer du noir à la maison d’arrêt central de Ségou.

    Habi Kaba Diakité

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