Rive droite du fleuve Niger: Un corps exposé sur une fourmilière

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    La découverte du corps d’un individu sur la berge du fleuve Niger à Badala-Est a suscité de vive émotion au sein des usagers du pont des Martyrs dans la matinée du vendredi, 17 août dernier. Les commentaires parfois passionnés, indiquent que la victime avait été égorgée ou décapitée pour arroser un fétiche abandonné sur une fourmilière. Tout cela n’était que commérages.
    Quelques heures avant la prière du vendredi, des usagers du pont des Martyrs, des riverains composés d’enfants et de femmes convergent sur la berge pour voir le corps d’un homme entré en état de putréfaction avancé. A 12 heures 20 minutes, nous débarquons sur les lieux au moment même où des curieux se bousculent autour du corps de l’infortuné, malgré l’odeur peu respirable qui s’y dégageait. Sur le poignet gauche de l’intéressé, on pouvait voir deux gris-gris tandis que sur la fourmilière sur laquelle il était presque exposé, se trouvait un fétiche entouré de noix de colas. Le commissariat de police du 4e arrondissement informé, venait juste de terminer son traditionnel constat. Visiblement, l’homme a été victime de coups et blessures ayant entraîné sa mort. Pour preuve, une large fente était visible sur sa tête. Mais, ce qui demeure obscure, c’est que l’intéressé n’a pas été tué là où son corps a été retrouvé. Après le meurtre, ses bourreaux l’ont certainement traîné plus tard sur la berge du fleuve Niger pour laisser son inhumation aux soins de la pompe funèbre de la voirie municipale.
     
    Il s’agit d’un délinquant activement recherché par la police
    Après avoir été informé de la découverte du corps macabre d’un individu sur son territoire, le commissaire divisionnaire de police Moumouni Séry ordonne à l’inspecteur de police Bakary Bagayogo de se rendre sur les lieux aux fins de constat. Celui-ci et quelques éléments se transportent sur la berge pour la circonstance. Sur les lieux, ils reçoivent des membres du syndicat des transporteurs urbains qui ont vite identifié le défunt. Il se nommait Issa Koné dit Issaba, apprenti-chauffeur, domicilié à Sabalibougou. L’inspecteur de police rend compte alors à sa hiérarchie. Ironie du sort, le même Issaba né Issa Koné, connu des archives du commissariat de police du 4e arrondissement pour ses activités criminelles, était recherché par cette même police pour agression. De sources policières, le défunt serait venu de la Côte d’Ivoire, il y a de cela quelques années. Apprenti-chauffeur de son état, il verse dans le grand banditisme. Il a alors adhéré à une bande qui semait la terreur en Commune VI. Mais les questions qu’on se pose sont de savoir comment a-t-il trouvé la mort ? A-t-il été tué au cours d’une opération de vol ? Ou du moins, s’agit-il d’un règlement de compte entre malfrats ? Comme dit l’autre, il était écrit très haut que Issa Koné dit Issaba allait terminer ses jours de cette manière peu glorieuse. Qu’à cela ne tienne, la police du 4e arrondissement a ouvert une enquête pour éclairer les circonstances dans lesquelles ce drame est arrivé.
    O. BOUARE

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