« Les pays de l’AES feront les élections à leur rythme », selon Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop

Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, qui réservait jusque-là à prendre une position sur la question du retour à l’ordre constitutionnel tant réclamé par les partis politiques dissous et la communauté internationale, rompt le silence.

12 Juin 2025 - 10:52
12 Juin 2025 - 11:33
 5
Ecouter cet article
« Les pays de l’AES feront les élections à leur rythme », selon Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop
00:00
« Les pays de l’AES  feront les élections à leur rythme », selon Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop
Le ministre Abdoulaye Diop et Alain Foka (Photo archive à titre illustratif)

Invité récemment sur le plateau de la nouvelle chaine du célèbre journaliste Alain Foka, le patron de la diplomatie malienne a été plus que clair : « Nos pays ferons les élections à leur rythme ». Cette phrase lâchée par le chef de la diplomatie malienne, l’un des artisans du départ de la CEDEAO, en dit long sur la détermination du régime de la transition à faire durer le suspense sur l’organisation des élections dans un contexte où les expressions démocratiques ont été complément réduit en silence.

 Pour le ministre Abdoulaye Diop, la tenue des élections au Mali et dans reste de l’espace de l’alliance des Etats du Sahel interviendront en fonction des évolutions sur le terrain dans l’intérêt des populations.  En bref, le retour à l’ordre constitutionnel si l’on interprète bien les propos du ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, se fera en fonction de la capacité des armées des trois à pouvoir juguler la menace terroriste qui, après plus d’une décennie de lutte, a pris des proportions inquiétantes.

 Malgré l’acquisition des moyens militaires importants et le recrutement des nouveaux militaires par les armées des trois pays, les groupes armés terroristes sont devenus plus téméraires et ont gagné les nouvelles localités autrefois privées de leur présence.  D’ailleurs, Abdoulaye Diop est consciente de cette situation en renchérissant sur le plateau de New World TV que les pays de l’AES ne font pas les élections pour se faire plaire à x ou à y.  « Nos pays (AES) le feront en réunissant les conditions », a-t-il prévenu.  Abdoulaye Diop s’est offusque contre la rhétorique ‘’ de retour à l’ordre conditionnel ‘’ largement répandue dans les milieux occidentaux et politiques.

 Selon lui, c’est une politique deux poids deux mesures de certaines puissances dont les pays de l’AES en crise sont confrontés.  A cet effet, il demande au journaliste de poser la question aux détracteurs de l’AES de savoir pourquoi l’Ukraine n’ira aux élections malgré la fin du Président Zélenski. La France et beaucoup de pays qui demandent le retour à l’ordre constitutionnel au Mali s’accordent à dire que le contexte sécuritaire en Ukraine ne permet pas d’organiser les élections. En plus des coups financiers, ils sont unanimes que   le pays dirigé par le Président Zelenski s’est vidé de sa population à cause de la guerre en cours.  En constatant le même contexte sécuritaire dans l’espace AES, beaucoup de partisans des régimes militaires au Sahel   ne comprennent la pression sur les trois pays à vouloir aller aux élections sans sécurité.

 

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 1
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0