Le ministre Moussa Alassane Diallo au déjeuner de l’investissement : "Nous voulons créer des champions nationaux…"
La 1re édition du Déjeuner de l'investissement s'est déroulée jeudi dernier à l'hôtel Salam de Bamako.

Initiée par le ministère de l'Industrie et du commerce à travers l'Agence pour la promotion des investissements au Mali (Api-Mali), elle a réunie autour d'une même table le ministre de l'Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, et la crème des opérateurs économiques et industriels du Mali. A travers cette initiative, il s'agit, pour les organisateurs, de présenter aux opérateurs économiques et industriels maliens des projets structurants afin de faciliter leur financement et renforcer l'implication du secteur privé dans le développement endogène.
ls étaient au nombre de six industriels et opérateurs économiques à prendre part à la 1re édition du Déjeuner de l'investissement, présidée par le ministre de l'Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, qui avait à ses côtés le directeur général de l'Agence pour la promotion des investissements au Mali (Api-Mali), Ibrahim A. Touré.
Il s'agit de Madiou Simpara, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Mali, Ibrahima Diawara, PDG de IBI Group, Amadou Diadié Sankaré de SAER Groupe, Modibo Kéita de GDCM, Boubacar Tandia du Groupe Tandia, Mamadou Niangadou PDG de NDC.
Rappelant le contexte de cette rencontre, le ministre de l'Industrie a souligné que le Mali a adopté une vision stratégique ambitieuse, "Mali Kura Netaasira ka ben san 2063 ma", qui trace la voie vers une économie émergente, souveraine et pleinement portée par ses acteurs locaux. Selon lui, cette vision a pour objectif clair de faire du Mali un pays développé par et pour les Maliens. "Nous voulons créer des champions nationaux : des entreprises qui transforment nos matières premières en produits finis, qui créent des emplois durables et qui permettent à chaque Malien de consommer local avec fierté", a déclaré le ministre de l'Industrie et du commerce.
A l'en croire, leur ambition est que chaque Malien, demain, puisse fréquenter un hôtel et utiliser une banque dont les promoteurs sont des Maliens, boire un café dont le sucre est produit ici, se soigner dans un hôpital qui utilise des produits fabriqués chez nous, ou porter des vêtements issus de notre industrie textile.
"Cela est possible grâce à des projets structurants concrets, comme la réalisation d'unités sucrières, de filatures et d'unités de production de compresse stérile (coton hydrophile), que nous présentons aujourd'hui dans le cadre de notre vision d'industrialisation de notre pays. Ces projets sont la colonne vertébrale de notre développement endogène", a déclaré le patron du département de l'Industrie et du Commerce. Il a assuré ses interlocuteurs que le gouvernement demeure résolument engagé à soutenir cette ambition par des mécanismes d'accompagnement, d'incitation et de facilitation, pour que nos entrepreneurs nationaux deviennent les leaders pérennes de notre économie.
Le directeur général de l'Agence pour la promotion des investissements au Mali, Ibrahim A. Touré a abondé dans le même sens. Pour lui, ce déjeuner est la concrétisation de notre quête de souveraineté économique basée ci-dessus sur le développement endogène dans un contexte international marqué par l'intensification de la concurrence économique
"Cette forte volonté de faire de notre pays une économie émergente, résiliente et inclusive, portée par ses ressources (financières, humaines, techniques) mais aussi et surtout sur son secteur privé. Il s'agit pour nous cet après-midi, d'assoir une base nous permettant de mettre notre secteur privé en confiance pour qu'il soit le véritable porteur de cette vision à travers l'identification de projets structurants intégrateurs et fédérateurs d'envergure dont la mise en œuvre efficace permettra d'amorcer une véritable transformation structurelle de son économie", a expliqué le directeur général de l'Api-Mali.
C'est dans ce cadre que sa structure sous la direction du ministère de l'Industrie et du Commerce a lancé cette nouvelle initiative avec l'accompagnement remarquable et très apprécié du ministre de l'Economie et des Finances.
Notons que durant près de trois heures les mastodontes de l'économie malienne ont échangé avec le ministre de l'Industrie et du Commerce autour de plusieurs projets montés par le département de l'Industrie et du Commerce et identifiés sur la base de critères de faisabilité, de rentabilité et d'impact socio-économique.
Ces projets portent sur une unité sucrière d'une capacité de 300 000 tonnes, deux filatures et une unité de production de coton hydrophile...
Cette initiative a été bien appréciée par les participants notamment le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Mali Madiou Simpara qui a insisté sur la place clé de l'industrialisation dans le développement d'un pays.
"Nous saluons les autorités pour l'intérêt qu'elles accordent au secteur privé nos remerciements vont au ministère de l'Industrie et du Commerce d'avoir initié ce déjeuner échanger autour des projets importants notamment industriels. Il faut surtout retenir que c'est l'industrie qui fait développer un pays et non le commerce…", a témoigné le président de la Chambre de commerce et d'industrie.
Kassoum Théra
Quelle est votre réaction ?






