Lettre à grand-père : Incluons la science

Cher grand-père ! Aujourd’hui encore, notre cher Maliba est éprouvé. J’aurais voulu te parler du ‘’Maouloud’’, de la finale de la ‘’super coupe’’ ou même faire la même chose que tous, rejoindre cette omerta patriotique nationale.

10 Sep 2025 - 01:45
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Lettre à grand-père : Incluons la science

 Me traire et ne rien dire. Oui j’aurais voulu faire comme bon nombre. Car désormais, non seulement, c’est risqué de parler mais le silence est érigé en patriotisme.

Oui grand-père, il est plus que temps qu’on inclue la science dans nos recherches de solution à nos crises politiques, sécuritaires et institutionnelles. Oui grand-père, avec cette ère numérique, tout le monde a la parole. Et c’est tellement facile de dire ce que la majorité veut entendre, d’avoir une certaine notoriété et endiguer certains. Mais cela reste une course sur des toits. Éphémère.

Oui grand-père, on a beau vanter et flatter mais les faits restent les faits et la vérité finira par faire jour. On a beau suivre le sensationnel et l’émotionnel, jamais, on ne résoudra le vrai problème. Les faits sont têtus. Quand on a mal à la tête, une jolie teinture à la main n’est pas la solution, encore moins les placebos. Faisons face à la bête et prenons-la par les cornes.

Notre situation sécuritaire est asymétrique, fratricide et très compliquée. Comme le dirait un jeune colonel à l’époque : « La crise, elle est sécuritaire mais elle interpelle aussi la défense. Car il s’agit d’un conflit qui veut créer un Etat dans un autre Etat ». Les armes utilisées sont des armes de guerre, mais pas une guerre classique.

Notre crise, elle est une crise qui invite à une haute réflexion et de stratégie. Car elle invite les forces de sécurité à apprendre à se battre comme la défense et les forces de défense, à savoir sécuriser. Cela demande non seulement une synergie d’actions mais aussi une conjugaison d’efforts pour changer le modèle de défense et de sécurité.

Aussi, elle a une dimension communicationnelle et informationnelle. La réponse étatique ne doit en aucun cas, être le silence encore moins du matraquage. La communication de crise, cher grand-père, est une spécialité. Il faut faire recours à ceux qui ont l’art de persuasion sans dire tout et sans mentir, qui connaissent le bon moment, la cible, le message et les canaux. Ils existent.

Partant de tout ça, ne jamais oublier l’apport politique. Le politique et son sens élevé du dialogue et de l’accord. Le militaire est indispensable mais le tout militaire doit être accompagné de politique et de dialogue pour une paix et une sécurité définitive. Incluons la science dans nos recherches de solution. A mardi prochain pour ma 317ème lettre. Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

 

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