Côte d’Ivoire : l’exclusion de Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo de la présidentielle relance les tensions politiques

Le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé le 8 septembre les candidatures de l’ancien dirigeant de Credit Suisse, Tidjane Thiam, et de l’ex-président Laurent Gbagbo, à la présidentielle. Simone Gbagbo, ex-première dame, a en revanche été retenue. Le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat, reste le grand favori.

9 Sep 2025 - 14:46
9 Sep 2025 - 16:02
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Côte d’Ivoire : l’exclusion de Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo de la présidentielle relance les tensions politiques

Le Conseil constitutionnel ivoirien a annoncé le 8 septembre la validation de cinq candidatures sur soixante déposées pour l’élection présidentielle prévue le mois prochain. Parmi elles figure celle du président sortant Alassane Ouattara, 83 ans, qui avait confirmé en juillet son intention de briguer un quatrième mandat à la tête du premier producteur mondial de cacao.

L’annonce a toutefois suscité des tensions, avec l’invalidation des candidatures de deux figures majeures de la scène politique : Tidjane Thiam, représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et l’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo. À l’inverse, Simone Gbagbo, ex-première dame et ancienne détenue politique, pourra se présenter.

Tidjane Thiam, ancien PDG de Credit Suisse, était pressenti comme le principal candidat de l’opposition. Mais sa radiation de la liste électorale avait été prononcée dès avril par la justice, au motif qu’il détenait encore la nationalité française au moment de son inscription. La loi ivoirienne exige que tout candidat soit exclusivement de nationalité ivoirienne. Thiam a dénoncé une élection qui risque de se transformer en « couronnement » pour Ouattara, jugeant qu’un quatrième mandat serait « inconstitutionnel ».

Laurent Gbagbo, quant à lui, reste une figure clivante. Sa contestation des résultats de l’élection de 2010 avait plongé la Côte d’Ivoire dans une crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts, avant son arrestation avec Simone Gbagbo à Abidjan. Jugé à La Haye pour crimes contre l’humanité, il a été acquitté, tandis que son ex-épouse a été condamnée en Côte d’Ivoire pour atteinte à la sûreté de l’État, avant de bénéficier d’une amnistie présidentielle en 2018.

Si le camp Ouattara met en avant sa volonté d’organiser un scrutin pacifique, plusieurs analystes estiment que la faiblesse du champ électoral face à un président sortant expérimenté pourrait accentuer les tensions. La campagne officielle doit s’ouvrir le 10 octobre, dans un climat où la question de l’éligibilité continue de peser lourdement sur la stabilité politique.

Source: https://rtenafrique.tv/

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