Drone de Tinzawatène : Bamako lance une nouvelle plainte contre L'Algérie
Entre Bamako et Alger, le clash diplomatique reprend de plus belle avec une saisine de la Cour internationale de Justice par le Mali contre le gênant voisin maghrébins et dont les contours ont été rendus publics par les autorités.

Celles-ci ont en effet annoncé une requête introductive d’instance contre l'Algérie, à travers un communiqué où les accusations contre Alger sont ainsi formulées : " une destruction préméditée par le régime algérien d’un aéronef de type drone de reconnaissance, immatriculé TZ-98D, des Forces Armées et de Sécurité maliennes, dans la nuit du 31 mars au2 1er3 avril 2025, à Tinzawatène". La démarche de Bamako est par ailleurs motivée par un manque «d'éléments probants» du côté algérien, qui justifie son acte par une violation de son espace aérien par le drone au cœur du scandale diplomatique. Un argument rejeté par Bamako en ces termes : " la destruction du drone à l’intérieur du territoire malien, constitue non seulement une agression, un acte hostile, inamical et condescendant de l’Algérie, mais aussi et surtout une violation manifeste, au regard de la Résolution 33 A/RES/29/3314 du 14 décembre 1974 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, des dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies, de l’acte constitutif de l’Union Africaine et de son Pacte de non-agression et de Défense commune "
Un acte délibéré et une " agression flagrante" selon la partie malienne, qui l’assimile même à une collusion avec les mouvements terroristes. Le Mali invoque, en clair, une " collusion malsaine entre les terroristes et le régime algérien qui leur accorde son protectorat" et dénonce auprès de la Cour Internationale de Justice les menaces à la paix que représentent les «États parrains et exportateurs du terrorisme au Sahel»
De quoi raviver la tension entre deux voisins qui n’ont de cesse d’entretenir l’escalade verbale depuis l’épisode de l’invitation du leader religieux Mahmoud Dicko à Alger jusqu’à la destruction du drone malien en passant par la résiliation unilatérale de l’Accord d’Alger et les expulsions massives de Maliens vivant en Algérie.
I. KEÏTA
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