Rupture de stocks d’intrants agricoles : L’IER au banc des accusables
Aussitôt accusés, aussitôt sanctionnés. Soupçonnés en même temps de mauvaise gestion de l’engrais en provenance de la Russie, les deux principaux fournisseurs des paysans en intrants agricoles, la société Doucouré Partenaire Agro Industries SA et l'entreprise Gnoumani SA, seront écartés de tous les marchés d’approvisionnement d’intrants.

Sauf qu’il s’agit des seules sociétés, du moins les plus importants importateurs d’urée. Et c’est également dans leurs entrepôts et magasins que les petits fournisseurs s’approvisionnent.
En outre, ce qui est près été comme des cailloux ne sont autres que de la Dolomite, un produit issu des carrières extrait par une usine à Kayes, diluant dans le sol et non dans l’eau. Constituée à 93% de matière sèche, la Dolomite permet de remonter le phosphate du sol et de l'enrichir en magnésium dont la carence entraîne des pertes de croissance chez les végétaux. Et sa présence dans les engrais, selon nos recoupements, est une recommandation du programme coton de l’Institut d’Economie Rurale (IER).
Et malgré les le cri du cœur des sociétés concernées, l’IER, pour des raisons que seule son administration pourrait expliquer, n’a pas bougé le petit doigt pour apporter des explications aux plus hautes autorités ainsi qu’aux paysans.
Et selon nos sources, les deux sociétés disposant des stocks refusent d’en vendre aux opérateurs bénéficiaires des marchés, dont la majorité n’a aucune expérience dans la distribution des intrants agricoles. Conséquence : le Mali fait face à l’une de ces campagnes les plus catastrophiques faute d’intrants, notamment d’urée.
Amidou Keita
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