180 militaires français supplémentaires arrivés à Bangui

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PARIS – 180 militaires français supplémentaires sont arrivés dans la nuit de samedi à dimanche en renfort à Bangui, dépêchés depuis le Gabon, portant à 580 le nombre de soldats français sur place, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de la Défense.

Ces renforts interviennent alors que la rébellion centrafricaine du Séléka a demandé le départ du président François Bozizé et n’exclut plus de prendre Bangui où le président de l’Union Africaine Thomas Boni Yayi était attendu dimanche pour encourager un dialogue.

Il s’agit d’avoir sur place un dispositif permettant de faire face à toute évolution de la situation et le cas échéant d’assurer la sécurité des nos ressortissants dont l’immense majorité résident à Bangui, a déclaré à l’AFP le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées.

Une compagnie du 2e régiment étranger d’infanterie et un élément de commandement des Forces françaises au Gabon ont été dépêchés sur place, portant à 580 les militaires français présents dans la capitale centrafricaine.

Etaient déjà présents sur la base M’Poko de l’aéroport de Bangui une compagnie d’infanterie de parachutistes (150 hommes) arrivée dans la nuit de jeudi à vendredi, ainsi que 250 soldats de la mission Boali de soutien à une force multinationale sous mandat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

Par ailleurs, deux hélicoptères Puma en provenance de N’Djamena sont en train de se mettre en place à Bangui, a ajouté le colonel Burkhard.

Ce déploiement vise à permettre une évacuation s’il devait y en avoir une, selon le porte-parole. L’armée française a les éléments qui permettraient de sécuriser l’aéroport de Bangui si besoin était, a-t-il ajouté, précisant que l’aéroport accueillait encore un trafic civil.

Nous n’avons pas d’avions prépositionnés à Bangui, il n’y a pas de raison d’en prépositionner, a poursuivi le porte-parole, ajoutant que la France en avait à Libreville et N’Djamena.

Vendredi, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, avait répété que les militaires français avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français et européens et pas de défendre le régime du président Bozizé.

Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique.

(©AFP / 30 décembre 2012 13h25)

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