D’après RFI, l’opération a déjà débuté, ce 5 octobre.
Opération complexe
Le retrait s’annonce complexe pour les environ 1.500 militaires français au Niger.
Les premiers "à plier bagage" seront 400 soldats basés à Ouallam, selon le CNSP. Ces militaires sont stationnés dans la zone dite des trois frontières (entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso) et participent aux activités antiterroristes conjointement avec les militaires nigériens.
Ensuite partiront les militaires déployés à la base aérienne projetée (BAP) de Niamey. Ce millier d'hommes sera évacué par les airs, selon RFI.
Après leur départ, la base cessera son existence, précise le CNSP: "La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d'ici la fin de l'année".
Exigences des militaires au pouvoir
Depuis fin juillet, les relations entre Paris et Niamey sont chahutées.
Arrivés au pouvoir le 26 juillet suite à un coup de force, les militaires nigériens dirigés par le général Abdourahamane Tiani ont demandé de mettre fin à la coopération militaire avec la France. Après des mois de tensions, le 24 septembre, Emmanuel Macron a annoncé le retrait des troupes françaises d’ici la fin 2023.
En réagissant à cette annonce, le CNSP a affirmé que ce retrait "doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité".
Récemment le général de brigade Mohamed Toumba, nommé ministre de l’Intérieur du pays, a estimé que Paris "n’est pas dans une
logique de quitter le Niger".
Arrivées en 2013 au Sahel pour mettre un terme à la menace terroriste, les forces françaises "n'ont pas réussi à vaincre" ce fléau, a estimé le 1er octobre le général Abdourahamane Tiani.