Marine Le Pen s'insurge contre l’accueil des réfugiés palestiniens en France
Marine Le Pen critique la décision de la CNDA d’accorder le droit d’asile aux Palestiniens de Gaza, dénonçant un «accueil inconditionnel» qu’elle juge dangereux. Cette mesure répond pourtant à la crise humanitaire à Gaza, où destructions et blocus forcent à l’exode. Elle met en cause l’inaction des pays du Golfe, qui privilégient l’aide financière.

Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée, a vivement réagi à la décision de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) d’accorder aux Palestiniens de Gaza la possibilité de demander le statut de réfugié en France en raison des persécutions subies dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Dans un discours relayé sur les réseaux sociaux, elle qualifie cette mesure d’« accueil inconditionnel » et de « folie pure », arguant qu’elle fragilise la société française par des décisions qu’elle juge idéologiques et dangereuses. Elle s’interroge également sur l’absence de solidarité des pays du Golfe, comme l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, qui, malgré leur soutien affiché à la cause palestinienne, n’accueillent pas massivement ces réfugiés.
La peur de la propagation du conflit en France
Cette prise de position s’inscrit dans la stratégie du Rassemblement national de durcir le discours sur l’immigration, en jouant sur les tensions sociales et les craintes sécuritaires. La décision de la CNDA, rendue le 11 juillet 2025, repose sur la reconnaissance des persécutions subies par les Palestiniens à Gaza en raison de leur nationalité, dans un territoire ravagé par le conflit entre Israël et le Hamas.
Cette mesure ouvre la voie à des demandes d’asile pour les Gazaouis, bien que celles-ci soient examinées au cas par cas, loin de l’« inconditionnalité » dénoncée par Marine Le Pen. La bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2007, connaît une crise humanitaire dramatique : destructions massives, pénuries d’eau, de nourriture et de soins médicaux, déplacements forcés de populations. Selon l’ONU, plus de 80 % des 2,3 millions d’habitants dépendent de l’aide humanitaire. Les bombardements ont aggravé une situation déjà plus que critique, poussant certains à chercher refuge à l’étranger.
Selon Marine Le Pen, qui instrumentalise cette décision pour alimenter son discours anti-immigration, l’accueil des Palestiniens risque d'importer des tensions liées au conflit, voire de faciliter l'entrée de partisans du Hamas. Elle omet toutefois de préciser que les procédures d’asile en France sont rigoureuses, incluant des vérifications sécuritaires.
Sa critique des pays du Golfe, bien que pertinente sur le plan de la répartition des responsabilités, simplifie une réalité complexe. Ces États, souvent critiqués pour leurs politiques migratoires restrictives, privilégient l’aide financière à l’accueil direct, pour des raisons politiques et sociales. En revanche, des pays comme la Jordanie ou le Liban, aux ressources bien moindres, accueillent des millions de réfugiés palestiniens, dans des conditions souvent précaires.
Source: https://rtenafrique.tv/
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