Crise malienne : La jeunesse dit non à la négociation et appelle aux assises

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Il y a 52 ans, nos pères se sont retrouvés autour d’un idéal. Ils se sont réunis et ont mené le combat qui donne naissance à toute nation conçue sur la liberté du peuple et adhérant au postulat que tous les hommes sont et demeurent égaux. Ils ont bâti les valeurs de la liberté et de l’indépendance, au prix du sacrifice ultime, que l’on connait aujourd’hui, en espérant des jours meilleurs pour leurs fils et filles. Au fil des ans, cette liberté et cette indépendance ont été maintes fois éprouvées, incluant ainsi un autre combat pour son maintien.

Ces menaces venaient, non pas de l’extérieur, mais de l’intérieur. Et alors nos prédécesseurs, des femmes et hommes dignes ont relevé ce défi au prix du sang pour que nous, génération d’aujourd’hui, puissions jouir de cette indépendance. Cet acte, digne de tout grand peuple nous permit d’enclencher le développement qui est et demeure le seul combat qui vaille la peine d’être mené.

Une fois de plus cette liberté se trouve menacée. Cette indépendance arrachée et défendue à coup de haches, de balles, au prix de vie de citoyens patriotes, est menacée de façon très grave. Menacer parce que Dieu dans sa miséricorde a décidé de nous mettre à l’épreuve, de mettre à l’épreuve notre détermination afin que nous puissions démontrer que le combat mené par ces femmes et hommes qui avant nous, ont donné leur vie pour la nation appelée “République du Mali” en valait la peine.

Menacer à travers des individus qui, par cupidité et perversité, se sont donnés pour mission la soumission de notre Mali, et ont juré de ne fermer les yeux qu’a l’accomplissement définitive de la dite mission.

L’heure est grave. Comme vous le savez, il a été décidé de négocier. De négocier avec des terroristes. Terroriste, car peut-on qualifier par un autre nom des violeurs, des agresseurs, des pilleurs, des criminels, des fouteurs de désordres ? Les questions qui s’imposent à cette décision de façon légitime et naturelle sont les suivantes :

– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui ont assassiné près de 200 de nos soldats de façon préméditée, calculée, lâche, violant ainsi les lois et droits internationaux de la guerre ?

– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui ont commis toutes sortes d’exactions sur nos pères, nos mères, nos frères, nos sœurs, nos voisins, nos amis, bref sur des Maliens si l’on se sent nous-mêmes Maliens ?

– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui ont violé nos sœurs, nos mères ?
– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui ont volé, pillé, et détruit le bien public ?

– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui ont pris en otage plus d’un million de nos populations ?

– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui sont à la base du déplacement de plus de 900 000 de nos compatriotes vers d’autres pays, leur privant ainsi d’un “chez soi” ?
– Comment pouvons-nous négocier avec des individus qui à chaque sortie, n’ont que le mot “Azawad” à la bouche ?

– De grâce, comment pouvons-nous négocier avec des coupeurs de mains, de pieds, des dictateurs qui sont à la base de l’implantation du terrorisme djihadistes sur nos territoires ?
Voilà ce que notre gouvernement veut nous imposer. De façon délibérée ou pas l’objectif reste inchangé ; à savoir : la négociation et la capitulation devant l’ennemi.

Aujourd’hui, les défis qui nous incombent à tous sont ceux du patriotisme, de la citoyenneté, de la souveraineté, et de l’orgueil.

Le monde entier a le regard rivé sur nous. Nous sommes dans un tournant décisif de notre histoire en tant que nation, en tant que peuple, en tant qu’homme libre et nous nous devons de relever ces défis, il en va du bon sens, de l’honneur, et de l’intérêt supérieur de la nation.

– Le bon sens, car le Mali est notre patrie, il a été agressé dans sa chaire et son sang, on se doit de laver cet affront sans conditions, ni délais. Le bon sens, parce que si ces individus se sentent malien, et décident de renoncer aux idéaux qu’ils se sont fixés ; à savoir : l’application de la charia ou l’indépendance du Nord, ils doivent se rendre à la justice sans conditions, sans délais, et sans négociation pour les crimes qu’ils ont commis. A moins que le gouvernement arrête sa langue de bois, et nous tienne un langage de vérité, une négociation en ce sens ne serait qu’euphémisme pour ainsi trouver une porte d’amnistie à ces malfaiteurs et cela ne saurait être tolérer.

– L’honneur, car notre ascendance n’a jamais fléchi devant l’adversité. Elle a toujours préféré la mort à la honte. L’honneur, car Les pays développés tel que les USA, la France, la Chine sont tous passés par là au paravent mais n’ont jamais baissé les bras. Donc, Il serait absurde et inacceptable que nous, peuple du Mali, descendant de guerrier, baissons les bras et capitulons devant l’ennemie. L’honneur car, on ne saurait dire dans notre hymne national “Si l’ennemi découvre son front, au-dedans, ou au-dehors, débout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir pour toi Mali”, et nous défiler quand l’occasion nous ait donné de le prouver.
– L’intérêt supérieur de la nation car sachant que tous les maliens, de quelque bord que ce soit, d’Est, d’Ouest, du Nord, du Sud, ont un droit légitime a l’autodétermination, mais n’ont pas pour autant pris des armes contre le pays, ne se sont pas ralliés a l’ennemi pour combattre le pays.

Sachant que les revendications portées par le MNLA peuvent être portées par tous les maliens, sachant que le MNLA et Ançar Eddine se sont rendus coupable de crimes odieux sur nos populations, discuter avec ces individus, tomber en un commun accord sur l’autonomie, sur l’autodétermination, précipitera immédiatement le pays dans un chaos du quel il peinera à se relever. Il serait nécessaire de rappeler que l’intérêt supérieur de la nation est contre l’impunité et la lâcheté.

L’intérêt supérieur de la nation, car le respect de l’autorité de l’Etat ne saurait s’accomplir que si l’Etat respecte ses lois. Le bon sens, l’honneur, et l’intérêt supérieur de la nation, commandent à tous les Maliens de ne pas adhérer à ces négociations tant que le gouvernement ne nous aura pas dit de façon claire ce qu’il en résultera potentiellement.

Le bon sens, l’honneur, l’intérêt supérieur de la nation et le patriotisme, commandent à tous les Maliens de mettre de côté leurs divergences sociale, politique, culturelle afin de s’unir autour d’un idéal qui est la libération du Nord dans les brefs délais. Que la société civile s’active, que les syndicats s’activent, que les journaux s’activent. Que les pouvoirs du peuple s’activent, j’étends par-là les pouvoirs de l’assemblée nationale. Que la jeunesse s’active.

Le bon sens, l’honneur, l’intérêt supérieur de la nation et le patriotisme, commandent a la jeunesse malienne de parler d’une même voix, de s’impliquer dans les affaires en cours afin de participer à l’écrit de l’histoire de notre nation. Ainsi quand notre descendance, nous posera la question “qu’as-tu fait pour le pays en ces temps ?”, que nous puissions lui tenir des propos fiers, dignes, et patriotes.

Oui, il est temps d’agir, c’est pour cela nous, jeunes maliens, membres de la société civile malienne, militant sur Facebook, décidons ici et maintenant, d’entreprendre ces actes nationaux, et invitons tous les Maliens et Maliennes à se joindre à nous pour le salut du peuple du nord et de la patrie. Nous appelons à une assise de la jeunesse malienne.

Correspondance particulière      

 

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1 commentaire

  1. que la jeunesse malienne arrete de palabrer et se prenne en main ! Mon père etait en classe de terminale et n’avait pas encore 18 ans quand il est entré dans la resistance face aux allemands 👿 👿

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