Le 22 Septembre résiste au 14 janvier

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Les autorités de la transition de transition tiennent au sentiment patriotique si bien qu’elles procèdent par dédoublement pour mieux l’entretenir.  La date du 22 septembre qu’on croyait enterrée renaît ainsi de ses cendres et revient sur la scène avec plus de vigueur. C’est du moins ce qu’il ressort du dernier conseil des ministres et sa décision de donner plus d’accent à ses festivités. Un plaidoyer du ministre de l’Administration territoire est passé par-là et s’est soldée, la semaine dernière, par levée réveil de la date d’indépendance du Mali dans toute sa splendeur. Ainsi, à la différence des années précédentes, elle sera célébrée cette fois avec un éclat tout particulier sur toute l’étendue du territoire, en bravant notamment l’insécurité et l’occupation partielle du territoire par les forces terroristes. Le 22 Septembre retrouve ainsi sa place dans la mémoire collective ainsi que dans les armoiries de la République après l’euphorie et le boucan entretenus autour du 14 janvier qui allait lui faire ombrage au détour d’un certaine illusion de «souveraineté retrouvée». Sur fond de rivalité entre le Premier ministre, précurseur du «14 janvier», et le ministre d’Etat chargé de l’administration, dépositaire de la tradition.

Le «blanchiment de capitaux» se greffe aux accusations de l’ancienne équipe parlementaire

La Maison central d’arrêt de Bamako prend un coup de vieux depuis quelques semaines avec l’arrivée d’anciens dignitaires qu’on veut faire rattraper par leur passé. On y dénombrait déjà l’étonnante incarcération de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, sous mandat de dépôt en même temps que d’anciens collaborateurs comme l’actuel président de la Femafoot réélu ainsi que le secrétaire actuel du CNT, entre autres. Cette première vague vient d’être rejointe par le président sortant de la défunte Haute Cour de Justice, qui pourrait être le plus vieux des pensionnaires de la MCA. Abderhamane Niang, il s’agit de lui, partage avec les présomptions d’atteinte aux biens publics, le chef d’inculpation jusqu’ici retenu contre le les responsables de l’ancienne Assemblée nationale. Il pourrait se distinguer, toutefois, par une accusation supplémentaire qui serait en train de se greffer sur les éléments initialement retenus contre eux. Il nous revient de bonne source, en effet, qu’à plusieurs d’entre eux il a été notifié par qui de droit qu’ils vont répondre également pour blanchiment de capitaux. Allusion est faite probablement aux investissements extérieurs de certains des prévenus auxquels on attribue des propriétés immobilières ailleurs qu’au Mali. Quoi qu’il en soit, ce changement spectaculaire d’angle de tir fait grincer des dents autant qu’il alimente les suspicion d’un défaut de consistance du premier chef en accusation.

Tonitruant baptême du feu pour le Cyber-procureur

On s’attendait à plus de discrétion et de sobriété de la part du nouveau procureur en charge de la cybercriminalité, mais on a eu droit à une entrée en matière tout aussi bruyante à défaut d’être zélatrice. Peu de gens pouvait imaginer, en effet, que la nouvelle structure à peine créée se taille la taille d’un soutien de la Transition comme premier gros client. Il s’agit, en l’occurrence, de Ben Le Cerveau qui était déjà en sursis après ses tonitruantes déclarations sur les allocations budgétaires de l’année en cours. Avec sa comparution flagrant délit, le nouveau cyber-procureur, M Coulibaly, fait la différence d’avec son prédécesseur en annonçant les couleurs d’un parquet moins sélectif dans la répression des excès délictuels commis sur les réseaux sociaux. Il lui reste, toutefois, à faire la différence sur un autre terrain en sortant le cyber-parquet de sa vocation initiale de bouclier du pouvoir. Or le baptême du feu du procureur Coulibaly lui donne l’air de marcher sur les traces d’Idrissa Touré avec les mêmes chefs d’inculpation qui prêtent à confusion faute d’unanimité sur leur esprit.

Rassemblées par la Rédaction

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1 commentaire

  1. “…d’un certaine illusion de «souveraineté retrouvée». …”
    SI DES VIETNAMIENS AVAIENT CETTE MEME IDEE DU VIETNAM QUAND ELLE SE BATTAIT D’ANBORD CONTRE LES FRANCAIS ET PUIS LES USA, AUJOURD’HUI IL SERAIT DEVENU UN DOM-TOM FRANCAIS.
    IL N’Y A QU’AU MALI QU’ON PEUT VOIR DES MALIENS DENIGRES LEUR PROPRE PAYS PARCE QU’ILS N’AIMENT PAS QUELQU’UN OU CEUX QUI DIRIGENT. APPRENEZ QU’IL N’Y A PAS D’ILLUSION DE SOUVERAINETE. C’EST UN IDEAL, UNE PETIT FLAMME D’ABORD QUI DEVIENT UN FEU QUAND ON ATTEINT LA PLEINE SOUVERAINETE: POLITIQUE ECONOMIQUE MENTALE ET SOCIALE

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