Nouvel attelage ministériel : Moussa Mara veut miser sur la solidarité gouvernementale

Les poids lourds toujours en place
Les nouveaux entrants
Ils sont au total 8 ministres à intégrer le gouvernement de Moussa Mara qui compte 5 femmes et aucun ministre délégué. Il s’agit, entre autres, d’Abdoulaye Diop, qui fut pendant plusieurs années ambassadeur du Mali aux Etats-Unis, fait son entrée au gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères. Ousmane Sy, un ex-ministre sous le régime du président Alpha Oumar Konaré (2002-2012) est nommé ministre de la Décentralisation. Première expérience gouvernementale pour Mamadou Camara qui quitte le poste stratégique de Directeur de Cabinet du président de la République pour le portefeuille de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication. Zahabi Ould Sidy Mohamed, précédemment ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, atterrit au ministère de la Réconciliation, en remplacement de Cheick Oumar Diarrah Cheikna Seydi Ahmadi Diawara dirige le nouveau ministère de l’Aménagement du territoire, de la Planification et de la Population. Mountaga Tall, chef du parti Comité national d’initiative pour le développement (Cnid), un vétéran des vétérans de la classe politique malienne, fait une entrée remarquée dans le gouvernement comme ministre de l’Enseignement supérieur. Housseyni Amion Guindo, candidat battu à la présidentielle de 2013, est au ministère des sports. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo obtient le département de la Culture…
Les recalés
Parmi les ministres remerciés, on note la sortie fracassante de deux généraux : le général Moussa Sinko Coulibaly, ex-ministre de l’Administration territoriale. Cet organisateur de la dernière présidentielle – un succès – était aussi l’un des membres de l’ex-junte à l’origine du coup d’Etat militaire de mars 2012. Et le général Abdoulaye Koumaré, qui était aussi très proche du chef de l’ex-junte Amadou Sanogo. Ousmane Ag Rhissa qui était au département de l’Environnement, Cheick Oumar Diarrah de la Réconciliation nationale, Bruno Maïga de la culture… ont été «mis à la porte». Selon nos informations, après la formation de ce nouveau gouvernement, le nouveau Premier ministre Moussa Mara veut aller très vite. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est rapidement fixé plusieurs priorités dont la sécurité et la réconciliation, essentielles pour le Mali qui sort d’une longue crise. «La sécurité de l’ensemble des Maliens là où ils se trouvent et sur l’ensemble du territoire national», est prioritaire, avait affirmé M. Mara lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Oumar Tatam Ly. Aller vite ! Oui, mais, Moussa Mara, vu sa jeunesse, ne doit pas confondre vitesse et précipitation, tout en misant sur la solidarité gouvernementale. Il doit «se hâter lentement», car «qui va lentement, va sûrement» et «qui veut aller loin, ménage sa monture». Bonne chance à vous Premier ministre et à votre nouveau gouvernement !
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