Présidentielle dans un contexte de crise « Nous n’irons aux élections que s’il y aura des bureaux de vote pour les refugiés ! », dixit, Cheick Boucadary Traoré

Cheick Boucadary Traoré, candidat de la Care (Convergence africaine pour le renouveau), jette un pavé dans la mare politique. Il menace de  boycotter l’élection présidentielle si l’Etat ne crée pas des bureaux de vote pour les refugiés maliens. Après son investiture (le 28 janvier 2012), en tant que candidat, le fils du Général Moussa Traoré, Cheick Boucadary Traoré, a, à l’issue d’une rencontre avec la base de son parti, exprimé son ras-le-bol face à la crise qui secoue notre pays. Il a dit, sèchement : « la Care ne va jamais boycotter les élections ! Mais s’il arrive qu’on aille aux élections dans ces conditions, la Care exigera qu’il y ait des bureaux de vote partout où  il y a des refugiés maliens pour qu’ils puissent voter. Parce que c’est leur droit le plus absolu », a-t-il ajouté. Une position on ne peut plus perplexe, qui ne manquera pas d’alimenter la polémique au sein de la classe politique malienne dont la plupart des animateurs sont plus préoccupés par la tenue des échéances électorales que par la recherche d’une solution définitive sinon durable de sortie de crise sécuritaire que vit le nord du pays depuis plusieurs mois. Pour Cheick Boucadary Traoré, seuls la Cour Constitutionnelle et le Ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales peuvent dire s’il y aura ou pas élection dans le délai constitutionnel. Aliou Touré