Suspension du maire de la commune VI : Alou Coulibaly victime de ses ambitions de développement local

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Les reproches du ministre des Collectivités et de la Fiscalité locale sont très légers pour suspendre le maire de la commune VI. La décision ministérielle de suspendre Alou Coulibaly fait suite à une requête déposée par  une poignée de conseillers, avec à leur tête  Baba Sanou.

En effet, dans une lettre adressée au gouverneur du district de Bamako, Mme Sacko Aminata Kane, le 20 septembre 2017, les nommés Baba Sanou, Adama Traoré, Oulematou Barry, Korotoumou Diamé, Bessolie Dogoba, Mariam Cissé, Mme Rais AICHATA Wafi, Hadji Coulibaly avaient fait savoir de faux et l’usage du faux et l’usurpation de fonction dont le maire se serait volontairement rendu coupable en prélude du voyage des maires et conseillers du district sur la France.

L’autre point de réserve était que depuis son installation, le maire, pour des raisons inavouées, accorde des dispenses répétées de payement des frais d’édilité, de viabilisation et de la TDRL dont le montant varie d’une zone de lotissement  à une autre. Le non-paiement de ces différentes taxes constitue une baisse considérable des recettes de la commune et le recrutement de quatre personnes dans la mairie. Les signataires ont exprimé  leur désaccord  total avec le maire qui ne cesse de poser des actes qui entravent le bon fonctionnement de la commune. Comme une instruction, ils ont exigé une sanction exemplaire du maire pour atteinte à la personnalité morale de la commune.

Et comme on pouvait s’y attendre, la gouverneure s’est attelée à mettre la forme à la demande des conseillers contestataires. C’est ainsi que deux lettres d’explication ont été envoyées au maire. Ce dernier, animé d’une volonté de faire avancer le débat au-delà d’une question de personne, a fait  parvenir pour compte rendu la réponse réservée à la lettre confidentielle N°039/GDB-CAB-C du 28/09/2017 par le maire de la Commune VI du district de Bamako. Le maire a fait savoir qu’il est une autorité publique dotée de la personnalité morale. A ce titre, il lui parait très absurde de saboter les recettes de sa commune d’une part, et d’autre part de provoquer un étouffement de l’effectif tel  que l’on le lui reproche.

S’agissant de l’affaire de passeport de Mme Rokiatou TOURE, elle a figuré sur la demande d’ordre de mission en qualité de membre de l’association « Afrique femme performante » (une association partenaire de la mairie). La mairie, tout comme les institutions, travaille avec les associations partenaires. Ces genres de missions permettent aux associations d’être en contact direct avec les partenaires européens.  Pour preuve, au Rwanda, lors d’une mission, grâce aux interventions des associations, la commune a reçu les expertises du pays de Paul Kagamé en matière d’assainissement.  Ce concours a permis à la mairie d’injecter plus de 10 millions dans ce secteur. Elle a été désignée par son association pour participer au voyage en vue d’échanger avec des partenaires français pour le développement de la commune.

L’accuser d’une tentative de faux et usage de faux, c’est tout simplement ignorer la gestion du jeune maire. Sénou et Niamakoro font l’objet de réhabilitation. A cet effet, certaines populations déguerpies et recassées sont aujourd’hui la proie des prédateurs fonciers. Devant les tribunaux et les cours, elles n’ont pas la possibilité de justifier leur propriété car ne disposant pas de CUH (Concession à Usage d’Habitation) exigée par les juridictions. Confrontées à cette obligation de preuve et vu l’urgence, il arrive dans bien des cas de leur accorder un avantage par la mairie. Cette faveur n’est jamais monnaie courante. Elle n’est nullement soutenue pour des fins politiques ni par la fanfaronnade. Cette pratique soutenue par la fonction purement sociale fut menée par les prédécesseurs dont Baba Sanou est l’un des initiateurs, indique l’entourage du maire Coulibaly. D’ailleurs, avec le dernier en date, lors de la passation de service, il a largement attiré l’attention sur le  social qui lui paraissait incontournable et de surcroit de procéder au renforcement des capacités.  Dès son installation, il a été amené de constater un déséquilibre profond dans le fonctionnement des services de la mairie et les centres secondaires  d’état civil.

Eu égard à la stagnation de certains agents à leur poste. L’énormité cruelle des charges d’autres agents  et enfin la routine, le maire a procédé à des mutations  et au recrutement de quatre personnes afin de procéder au renforcement des capacités.

En tout cas, par ces explications, l’opinion comprend aisément que dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de lui porter une fausse accusation résultant d’une adversité purement politique

Madou COULOU

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