Déjà Deux morts du virus Ebola au Mali : La non-fermeture de la frontière avec la Guinée à l'origine des cas enregistrés

A l'instar des pays comme le Sénégal, la Côte d'Ivoire qui ont fermé leurs frontières  avec les pays touchés par l'épidémie d'Ebola, le Mali devrait faire de même pour contenir l'épidémie. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en prenant cette mesure exceptionnelle de ne pas fermer notre frontière avec la Guinée a, du coup, exposé la population à cette maladie mortelle qui se propage rapidement. Tous  les cas enregistrés au Mali sont importés  de la Guinée voisine. Certains pays, qui ont fermé leurs frontières notamment la Côte d'Ivoire ou le Sénégal, semblent à l'abri de l'épidémie. Depuis l'annonce et le décès d'un deuxième cas, il y a lieu de se demander pourquoi  le Mali ne prend pas des dispositions pour fermer sa frontière avec la Guinée. Face à la présence de l'épidémie, l’inquiétude gagne de plus en plus la population. Et le risque de propagation du  virus reste réel, car l'épidémie d'Ebola n'a pas encore fini de sévir au Mali. Le lundi soir, la population a été rassurée par le ministère de la Santé  que toutes les personnes qui ont été en contact avec la fillette décédée d'Ebola étaient sorties  indemnes après leur mise en quarantaine. Quarante-huit heures après l'annonce de cette nouvelle, le Mali a enregistré un deuxième cas avec le décès de la personne contaminée. Trois si l’on prend en compte le Guinéen décédé qui a transmis le virus à l’infirmier.  A propos, que n’a-t-on rien dit du décès de ce malade venu de la Guinée? Tout se passe comme si la nouvelle de ce décès a été soigneusement tue par les autorités. Actuellement, pour contrer l'épidémie et réduire le risque de propagation, les autorités sanitaires doivent multiplier les campagnes de sensibilisation.  Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. La fièvre hémorragique qu'il provoque se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut  aller de 25 à 90% chez  l'homme et il n'y a pas de vaccin homologué contre elle. Ramata Tembely