Pharmacies et pharmacopées : Les mêmes maux
En ces temps de vache maigre où les gens ont du mal à joindre les deux bouts, ils sont confrontés à un problème des plus cruciaux : les produits pharmaceutiques sont désespérément dispendieux. Appelée pour prendre le relais, la médecine traditionnelle manque de structures nécessaires lui permettant de servir de roue de secours.

Renaissance de la pharmacopée
Le centre de la médecine traditionnelle est confrontée à de nombreuses difficultés comme la vétusté des locaux le manque de soutien aux activités de recherches, la non-diversification de ses activités et le manque criard d’équipements. En revanche, le centre vit aujourd’hui dans le mirage des dispositions alléchantes. En effet, les modalités de fonctionnement et des projets concernants le secteur ont été définis. Parmi ces projets, il convient de citer entre autres l’exploitation des résultats de la recherche par le secteur privé, l’installation d’unités de production à base de nos plantes médicinales, la mise sur pieds d’herboristeries qui feront la commercialisation des plantes de chez nous et d’ailleurs, la rénovation des marchés existants de plantes médicinales, l’ouverture de cabinets privés de consultation. Ces projets, pour ne pas devenir des vœux pieux, ont besoin de l’appui du gouvernement en accordant des facilités administratives aux personnes désireuses d’y participer en s’installant à leurs propres comptes. Ceci est d’autant plus important que de nombreux jeunes diplômés de l’IPR et des écoles de santé y trouveront des emplois sûrs. Mais, pour cela, il faut l’application d’une réelle politique en faveur de la médecine traditionnelle. Ce qui entraînera la fin du pilotage à vue qui a constitué une véritable règle de conduite pendant longtemps. Empêtrée dans des difficultés exacerbées par la crise mondiale, la pharmacie trouve son salut dans la promotion des médicaments essentiels. Cette promotion est d’autant plus incontournable de nos jours, que sa réussite dépend des changements dans les habitudes sanitaires des populations, des médecins et des pharmaciens. Pressentie pour épauler sa sœur jumelle dans le traitement des maladies, la pharmacopée ne semble pas à mesure d’offrir aux populations la garantie nécessaire. A cause du fait d’avoir été longtemps laissée pour compte. Reste à espérer que ces deux mamelles de la Santé trouveront le jus nécessaire pour mener à bien leur mission. Cela pour le plus grand bien des malades. Boubacar TraoréQuelle est votre réaction ?






