Panneaux et des feux tricolores masqués : La police fait payer

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Bamako, était jusque là considérée comme l’une des vitrines des capitales ouest africaines, du moins juste avant que tout le Mali ne vire dans la zone rouge, (en termes de sécurité aux yeux de l’occident) et pour les deux ex hommes forts du Mali.

La fête du cinquantenaire de notre  indépendance, sur son passage nous a léguée pas mal de beaux souvenirs. Un nouvel échangeur multiple, des nouveaux lampadaires, des nouveaux feux tricolores, et des jeux de lumières sur les deux bords de la voie qui mène du palais qui fait peur à l’un, à l’aéroport, l’endroit où on a fait entendre à  l’autre les plus pires mots de la vie qu’il n’aimerait pas entendre. Même le fleuve Niger en a eu sa part de gâteau, tempi pour l’environnement, histoire de détourner l’attention du peuple et de faire profiter aux proches la sueur de notre cher Mali, en tout cas merci « Gnèma ».

A Bamako les automobilistes et motocyclistes se font débourser de l’argent injustement  en longueur de journée par les agents de la CCR.

Leur seul crime, ignoré que certains  panneaux de signalisation et feux tricolores sont souvent faits pour être masqués.  Juste derrière l’assemblée nationale sur le tronçon entre l’hôpital  Gabriel Touré et l’artisanat, il y a deux voies : l’une est réservée uniquement aux autobus et  l’autre aux autres types de véhicules ainsi qu’aux engins à deux roues. Les usagés se trompent  souvent de voie, tout simplement par ce que les panneaux de signalisation sont masqués.

Un  policier interrogé sur la question répond : « que les panneaux soient masqués, on s’en fou, ça c’est l’affaire de la mairie ».

La Dépêche :Mais vous devrez au moins sensibiliser les usagers !

Policier : Oui c’est vrai, vous avez raison, mais vous n’avez pas à nous apprendre notre travail. Mais  c’est quoi  donc ce travail?

Justement  le travail de certains agents de police ce n’est pas souvent ce que les gens croient. Le travail que personne ne peut  apprendre à  notre très cher  policier, c’est de retirer injustement des sous aux  usagés.

A quoi servent  les panneaux de signalisation et les feux tricolores ?

Combien coûte leur confection au budget national ?

En tout cas la population de Bamako profite très mal de ces outils qui ont été confectionnés et installés à ses propres frais pour les usagers.

A qui la faute, la mairie ou la police ?

Dans certaines zones de notre capitale, ces panneaux de signalisation et feux  tricolores sont masqués par les tentes, les parapluies, et les hangars des vendeurs qui occupent anarchiquement les voies publiques. Problème pour les usagers : les policiers qui sont sensés  réguler la circulation se font masquer par tout ceci et tout le monde, même par le petit vendeur de pharmacie par terre pour prendre tout usager qui ne fait pas attention de bien chercher les panneaux et feux tricolores sous tout ce qui sert d’abris aux vendeurs des zones anarchiques de Bamako, afin de savoir dans quel sens et sur quelle voie rouler.

Gare  à celui qui se fait  prendre !Les agents du CCR veillent au grain. Leur mot de passe : « Tu Paye ou tu Paye ! Si non on t’amène au poste, et nous vous déconseillons fortement cela, car au poste c’est encore plus chère ». Chez  les agents sur place la somme varie entre 1000F et 3000Fcfa selon la tête que vous présentez, mais au poste de police c’est 15 000Fcfa d’après un agent. Si tu a un parent qui est porteur d’uniforme t’en mieux, il peut te sauver à condition de se présenter sur les lieux, car ils ne prennent plus le téléphone.

Un usager porteur d’uniforme se fait prendre, ils lui demandent tout simplement de retourner prendre la voie autorisée. Notre constitution stipule pourtant que nul n’est au dessus de la loi! Mais les agents de la CCR s’en moquent.

Les conducteurs de taxi et SOTRAMA avaient pourtant exprimé leur  ras le-bol pour ces raquettes incessantes de la police.  Mais le phénomène perdure  toujours.

 

Lassina Niangaly

                                                                                     Stagiaire         

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1 commentaire

  1. Bien joué Niangaly, ce phénomène a toujours existé depuis la soit disant avènement de la MÉDIOCRATIE AU MALI. L’ÉTAT EST AU COURANT DE TOUT ET DEPUIS TOUJOURS. DES INDIVIDUS QUI SUCENT LE SANG DE LEUR PROCHAINS.
    MALHEUR A CELUI QUI BLESSE UN INNOCENT.

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