Réactions des citoyens lors d’un rassemblement

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Là où je suis, je suis pour la démission du Président IBK. C’est pourquoi, je suis venu à la marche. Parce que là où nous sommes aujourd’hui la population est vraiment fatiguée, à cause de la malhonnêteté des dirigeants.  Nous ne savons même pas comment nourrir nos familles. C’est toujours la même chose. On a fait 20 ans, il n’y a pas eu de changement. Il faut que IBK démissionne pour que la paix revienne dans le pays et que les maliens soient traités sur les mêmes pieds d’égalité

 

Daouda Karambé, chômeur boutiquier

 

Je m’appelle Daouda Karambé, j’ai fini mes études depuis 2013. Je n’ai pas eu du boulot. C’est pourquoi, je suis obligé de mener une activité commerciale pour subvenir aux besoins de ma famille.

La marche du vendredi est très importante. C’est un atout parce que nous voulons un changement. Cela fait combien d’années aujourd’hui qu’IBK est au pouvoir. Pourtant, nous avons vu aucun changement. Nous voulons que la situation change. Je veux qu’IBK part, pour que quelqu’un d’autre vient pour apporter un changement. J’irai à la marche pour réclamer le départ d’IBK.

Seydou Sidibé, citoyen malien

 Je pense que tous les ingrédients sont réunis pour que cette marche ait lieu. Dans une démocratie, c’est le peuple qui choisit ses élites à travers les élections. Mais aujourd’hui, nous avons constaté que les élections ne sont plus une porte de sortie pour le peuple. Le peuple choisit et la loi dit autrement. Ce qui reste aujourd’hui au peuple, c’est de demander la démission de ce système qui a montré ses limites. Parce que si le Président seulement démissionne et que ce système reste, rien ne va changer.

Je pense que cette marche a le droit d’avoir lieu. Et nous allons marcher, parce que le peuple souffre beaucoup.

Voyez ! Les élections sont volées. Les enseignants sont en grève. Certains diront que: pourquoi ne pas s’assoir et discuter avec le gouvernement ? Cela a été fait, mais pas de résultat. Ce que les enseignants demandent, c’est l’application de la loi. Mais si, le gouvernement ne peut pas appliquer la loi, c’est une déception totale.

Ce qui est encore plus grave, c’est la situation des cultivateurs. Cette année, le prix du coton a chuté, et le prix des intrants a augmenté. Les coton-culteurs disent qu’ils ne vont pas cultiver cette année. C’est très grave !

Nous demandons au peuple de sortir massivement le vendredi pour demander le départ de l’ensemble de ce système. Si le Président seul part, la constitution dit que c’est le président de l’assemblée qui assure la transition. Mais les deux, c’est comme “bonnet blanc, blanc bonnet”.

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