Sébénicoro: Un suspect s’immisce dans le cortège présidentiel… L’escorte ouvre le feu : Kati : Une dizaine de religieux suspects interpellés…

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Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
Le cortège présidentiel (photo à titre illustratif)

Ce conducteur a été très mal inspiré en s’immisçant dans le cortège présidentiel en provenance de Sébénicoro en milieu de semaine dernière. Et l’escorte a fait exactement ce qu’il fallait. Presqu’au même moment, une dizaine de religieux faisant le porte-à-porte à Kati ont été interpellés et remis aux services spécialisés.

Les deux faits remontent en milieu de semaine dernière. Le Premier à Sébénicoro.

Un plaisantin à bord d’un véhicule 4X4 et non immatriculé par surcroit a intégré le cortège présidentiel et semblait trouver un réel plaisir à rouler dans le lot de véhicules officiels et de l’escorte. Il réussit même à effectuer un long parcours et amorcer quelques virages avec la délégation. Comme pour dire qu’il n’avait nullement l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Autrement, et s’il s’agissait d’une erreur de conduite ou d’une inattention, il aurait profité  du premier virage pour se dérober. Mais non !

L’ayant repéré et suivi son manège depuis plusieurs minutes, l’escorte n’a pas hésité à ouvrir le feu en prenant cependant soin de viser les roues. Fort heureusement pour lui.

Les deux pneus-avant désormais hors d’usage, le conducteur perdit le contrôle de son véhicule qui finit dans un petit ravin. Sérieusement amoché, il fut maîtrisé et conduit en lieu  sûr.

Son geste est diversement interprété par les enquêteurs. Si pour les uns, il s’agit d’un mauvais plaisantin et insouciant, les autres n’écartent pas l’hypothèse d’un test grandeur nature du dispositif sécuritaire autour du président de la République.

C’est, en tout cas cet incident qui se trouve à l’origine profonde de la mesure consécutive à l’interdiction des véhicules non immatriculés. Une décision dont l’efficacité reste encore à prouver (lire encadré).

Kati : Drôles de religieux

Presqu’au même moment à Kati, disions-nous, les forces de l’ordre ont interpellé une dizaine de religieux faisant le porte-en-porte. Et parmi eux, des «peaux claires». De quoi créer la méfiance quand bien même ils ne soient pas armés. Après tout,

Il pouvait s’agir d’éclaireurs. Informé à temps réel, le commandement de la zone militaire en question a immédiatement procédé à leur interpellation. Ils furent ainsi arrêtés et remis aux forces spéciales.

Après interrogatoires et investigations, il s’est avéré qu’ils n’étaient nullement dangereux  ou associés à quelconque groupe armés et/ou djihadiste. Ils ont alors été relâchés.

Il revient aux associations religieuses et en l’occurrence, au Haut Conseil Islamique de sensibiliser les fidèles et leaders religieux en ce sens. Le moment se prête-t-il à certaines pratiques? Là est toute la question.

B.S. Diarra

Attention ! Ne pas céder à la panique !

Vouloir donner des assurances, vaille que vaille et peut-être au prix de certaines violations ou exactions, que le pays est véritablement engagé à lutter contre le phénomène de l’insécurité d’une manière générale, ne serait pas sans conséquences. En clair, il importe de ne pas se tromper de cibles et de missions.

En décrétant par exemple l’interdiction systématique et presque sans délai  et sans mesures d’accompagnement, des véhicules non immatriculés dans la circulation routière, les autorités donnent l’impression de céder à la panique et de faire le jeu de l’ennemi. Et pour cause.

Puisque que la mesure d’interdiction concerne «tout véhicule non-immatriculé, sans exception», sont donc concernés les ambulances, corbillards, les véhicules dits banalisés des forces de l’ordre, ou d’autres utilisés en urgence, etc. Il se trouve que la quasi totalités des deux premiers cas cités (ambulances et corbillards surtout des centres de santé communautés) à Bamako, ne sont pas immatriculés. Faut-il alors les ignorer ? Si oui, c’est donner la possibilité à d’éventuels fauteurs de troubles de les utiliser à des fins inavouées. Sous certains cieux, des ambulances ont en effet été volées et utilisées dans des opérations terroristes.

Les intercepter ? C’est susciter peut-être la colère de la société. On verra mal par exemple un cortège funèbre arrêté, le défunt extrait du véhicule, ou encore, un patient à l’image d’une femme en travail en route vers la maternité, évacuée du véhicule parce que non-immatriculé.

En somme, nos autorités risquent bien de s’attirer la colère des populations lesquelles constituent pourtant ses meilleures alliées. Leur exaspération peut avoir de graves conséquences et même être de nature à faire basculer certains groupes déjà prédisposés à rejoindre l’autre camp.

Du tact, c’est bien ce qu’il faut, à savoir, développer une surveillance discrète et efficace (physique et virtuelle), sensibiliser les masses et s’assurer de leur soutien et collaboration, éviter les provocations et autres mesures spectaculaires, et surtout, avoir constamment à l’esprit que l’adversaire d’en face cherche à retourner les populations contre les pouvoirs publics en vue de déstabiliser le régime. Les notes du chef djihadiste Droukel retrouvées à sa suite lors de la libération de Tombouctou l’attestent éloquemment. La stratégie consiste en effet à récupérer les mécontents, les frustrés, les déçus, les victimes d’abus de quelque nature que ce soit, les opposants de tout bord, les marginaux… Et Dieu sait qu’il en existe aujourd’hui suffisamment au Mali. Bref, il ne faut pas prêter le flanc.

B.S. Diarra 

Commentaires via Facebook :

18 COMMENTAIRES

  1. Je ne comprend pas pourquoi interdire la circulation des véhicules non immatriculés.. Déjà aucun véhicule n entre au Mali sans payer les droits aux frontières. et doit attendre des mois pour récupérer la crise a ONT. A qui la faute? le citoyen lambda s’ acquit de ses obligations et doit attendre des mois pour disposer librement de son bien parce que le Mali bah est incapable de faire une immatriculation en 24h. Ce pays est plus intelligent que ça. Trouvons autre chose

  2. C’est même ridicule de plaider pour une quelconque tolérance: un véhicule non immatriculé ne doit même pas circuler dans un pays sérieux! On a tardé à les interdire!

  3. Ça fait trois mois que j’ai payé le dédouanement de mon véhicule j’ai tous les papiers j’ai l’assurance la visite technique il me manque la carte grise et les plaques à la douane on me dit que celui qui s’en occupe est à Dakar avec l’équipe nationale de foot parcequil est le président de la fédération de foot Sy Khadidia je voudrais faire votre connaissance

    • @Miss.C’est moi la personne qui s’occupe des plaques d’immatriculation au niveau de l’ONT.Effectivement je suis actuellement à Dakar(plus précisement à M’Bour) avec les Aigles.Mais je vais bientôt rentrer à Bamako.On verra bien les modalités pour que vous ayez au plus vite vos plaques!A quel numero pourrais-je vous joindre Mle
      Sy au besoin? 🙄 🙄

  4. Cette fois les autorités doivent mettre l’accent sur les cas des porteurs d’uniformes car au lieu de donner le bon exemple ils sont les premiers à violer la loi or dans une république on coutume de le dire (( Nul n’est au dessus de la loi )) donc à vous de le comprendre

  5. L’indiscipline est devenue la chose la mieux partagée au Mali.
    Après le refus de porter des casques, c’est maintenant le culot de rouler dans des véhicules sans plaques.
    Le service militaire obligatoire dès l’âge de 18 ans pourrait remédier en partie à cela à long terme.

  6. Les agents d’escorte ont raté cet energumène. Ils devraient le liquider et ainsi ça allait servir de leçon aux éfrontés qui prennent du plaisir à braver le pouvoir. VIVE LA REPUBLIQUE

  7. Voiture sans plaque veut dire que quelqu’un ne fait pas son travail à temps opportun et cela est très dommage. Découvrez ces hommes qui ne veulent pas faire leur travail afin de les dégager.

  8. Quoi qu”il en soit, il est temps d’éradiquer les voiture sans plaque [Elus:(députes, maires, etc),militaires,gendarmes, policiers,gardes, juges, avocats, etc]

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