[caption id="attachment_63410" align="alignleft" width="245" caption="Le capitaine Amadou Sanogo dans son camp militaire près de Bamako le 6 avril 2012 © AFP"]

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Crise politique et militaire au Mali - Partira ou partira pas? Le chef de la junte militaire qui a renversé le régime d'Amadou Toumani Touré a rendu le pouvoir aux civils pour désormais mieux contrôler le Mali. En voulant le maintenir, à tout prix, dans le jeu politique en lui octroyant des postes ministériels, le médiateur de la crise malienne ne s'est-il pas fait piéger finalement?
Difficile de ne pas y croire. Les frasques du capitaine Sanogo qui se sont traduites par l'arrestation de personnalités politiques et sécuritaires étaient la preuve que la soldatesque a créé un pouvoir parallèle qui tient à maintenir ses volontés et même à les dicter au pouvoir officiel. En agissant aussi brutalement, elle a même poussé le bouchon jusqu'à vouloir remettre en cause la décision de la Cédéao d'envoyer des militaires pour sécuriser le processus de transition. Une provocation qui devrait être au coeur d'une rencontre prévue ce mardi à Ouagadougou.
En attendant cette rencontre, force est de constater que le capitaine Sanogo est devenu encombrant. Aussi bien pour les autorités de transition maliennes que pour le médiateur dans la crise malienne ainsi que pour la Cédéao. Saura-t-on le convaincre de retourner définitivement à la caserne maintenant qu'il a un peu trop pris goût au pouvoir? Rien n'est moins sûr. L'officier a le sentiment d'être un président bis, en témoignent ses cortèges. C'est là où la médiation a péché en voulant ménager les putschistes au point de les maintenir dans le jeu du pouvoir. Maintenant qu'ils ne veulent plus partir, il faut l'assumer ou les dégager. C'est une question de principe.
Par Bark Biiga
Fasozine/01/05/2012