BCID-AES : Des avis d’experts

Cette semaine à la Maison de la presse, le banquier écrivain, Mamadou Lamine Sylla a animé une conférence de presse sur la thématique : Banque confédérale pour l’Investissement et le Développement BCID-AES : Enjeux et perspectives. Pendant trois heures d’horloge, le consultant et conseiller en finance a fait le tour de l’historique du système bancaire en Afrique de l’Ouest et prodiguer des conseils à la future banque confédérale.
Dans le vif du sujet, le conférencier a estimé que la banque confédérale vient à point nommé dans l’histoire du système bancaire dans notre espace. Estimant que le système en place n’a pas comblé toutes les attentes, cause de beaucoup de pesanteurs politiques et géopolitiques. Qu’il était juste nécessaire voire cruciale, la création d’une banque pour le Sahel.
Par contre, M. Sylla déconseille la création d’une banque classique. C’est-à-dire, qu’il faudrait éviter à la future banque d’être une banque de plus. Une banque de plus dans le sens où elle devrait aller se ravitailler auprès des mêmes bailleurs que les autres banques en place pour revendre l’argent emprunter. « Ce serait juste se lever tôt et ne pas aller loin », va-t-il décrié.
Mamadou Lamine Sylla appuyé par son promotionnaire d’université, Oualy Traoré, insiste plutôt à aller vers une banque à fonds souverains d’investissement avec d’autres mécanismes et sources de ravitaillement qu’une simple banque d’investissement. Pour Oualy Traoré, juriste financier, des mécanismes locaux sont bien possible pour la création d’un fonds souverain et sollicite de les explorer.
Plus loin, les conférenciers Sylla et Oualy Traoré estiment pour la BCID-AES, qu’il est même possible voire plus avantageux d’aller vers une institution d’émission de monnaie par la création de nouvelle monnaie afin qu’elle échappe aux pesanteurs qui ont fait échouer les autres banques. « La création d’une monnaie, est l’une des choses les plus faciles. Mais le hic, c’est la gestion. C’est-à-dire, des hommes qu’il faut », a confié le juriste financier Oualy Traoré.
Koureichy Cissé
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