Moussa Mara à la conférence sur la paix au Sahel-UEMOA : "Il faut imposer la narrative de la paix dans nos pays"
L'ancien Premier ministre Moussa Mara estime que pour qu'il y ait la paix au Sahel-Uémoa, il faudrait imposer le préalable narratif de la paix dans nos pays afin que les débats autour de la paix, la vision de paix de manière générale soient l'objectif recherché par nos différents gouvernants.

L'ancien Premier ministre Moussa Mara a fait cette intervention via ses réseaux sociaux le 28 juillet dernier, après qu'il a été interdit de voyager. Ne pouvant se rendre à Dakar pour assister à cette conférence internationale, l'ex-maire de la Commune IV a décidé de faire une vidéo pour partager son point de vue sur la question.
Selon lui, il est nécessaire de traiter la question de la paix dans notre zone, notamment la coopération régionale entre les pays au sud du Sahara et les pays au nord du Sahara de manière convenable. En la matière, il estime qu'il y a du travail à faire parce que, poursuit-il, avec les pays de l'AES, la rhétorique est guerrière, ce qui a permis aux différents pouvoirs de se consolider en essayant de mobiliser les populations contre les ennemis de l'intérieur (rebelles, terroristes) et les ennemis de l'extérieur, c'est-à-dire leurs parrains supposés. "À chaque fois, on entend les pouvoirs dire que les terroristes sont soutenus par les puissances étrangères", dit-il.
Cependant, Pour M. Mara, tant que cette rhétorique constitue l'ADN des pouvoirs, il va être difficile de s'inscrire clairement dans une dynamique de paix, c'est pourquoi il faut que tous, politiques, acteurs de la société civile, universitaires, organisations non gouvernementales, partenaires, travaillent à promouvoir les débats autour de la paix, de l'idéal de la paix, de la nécessité de paix et de la paix comme unique alternative.
Il persiste en affirmant que la rhétorique guerrière ne nous mène que vers plus de destructions, plus de fractures, plus d'inefficacité étatique, plus d'incapacité de nos Etats à fournir des services sociaux. "Autant de choses qui poussent les populations à s'inscrire dans la dynamique de violence", analyse M. Mara.
Ibrahima Ndiaye
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