La guerre du Savoir IV
Il faut savoir que l’esclavage a été un stade d’évolution, une formation socio-économique des sociétés humaines, après la période primitive, avant la féodalité et l’avènement du capitalisme.

Toutes les sociétés humaines l’ont connu, à divers degré, sauf celles (si elles existaient) qui sont restées dans le mode de production primitif, jusqu’à être phagocytées par des entités plus évoluées. Le statut de l’esclave n'était pas uniforme, car par endroit, il était plutôt un captif qui peut se racheter.
La conquête de l’Egypte par Alexandre le bronzé et le balayage des anciens dieux conduirent à un asservissement évolutif de la communauté Noire qui, auparavant, comptaient, outre les classes supérieures, des sujets et serviteurs distincts. Ils sont progressivement déchus, au niveau des Métis et des Blancs qui, déjà, travaillaient pour le compte des Pharaons comme domestiques. Les esclaves n’étaient pas esclaves à cause de leurs couleurs de peau.
Les Pharaons avaient des épouses de toutes les nationalités, par eux, rencontrées ; donc leurs enfants et leurs serviteurs avaient toutes les couleurs des mondes qu’ils avaient civilisé. Ils leur avaient ouvert les portes de l’Égypte mais aussi du Palatium. Les esclaves d’alors pouvaient être Blancs, Métis ou même Noirs ; et, certains, des eunuques au service des déesses. Il en était ainsi pour les habitants de tous les continents approchés, de toutes les nouvelles contrées.
C’est à partir du règne de l’occupant "étranger" que germa, au fil du temps, une discrimination systématique des peaux noires, et que va prendre forme le système racial d’exclusion : le racisme. Un phénomène qui n’avait jamais cours auparavant comme tel. Les templiers, en action, veillent à la déchéance totale des anciens dieux et de leur communauté, à dévaler de leur piédestal divin. Il a toujours existé de cette époque jusqu’à la nôtre, au 20e siècle, des esclaves de toutes les teintes de peau. Mais, de plus en plus, avec la domination du Blanc, l’esclave sera assimilé ou apparenté surtout à la peau foncée. Cependant, durant trois cents ans, les Maures vont, en Afrique du Nord, capturer et réduire des Européens à l’esclavage, jusqu’au 19e siècle.
Depuis la colonisation française, les combines des Assassins de ce pays tendent à déconsidérer les Noirs partout dans le monde, en les reléguant derrière tous les peaux claires, même ceux qui ont un statut d’esclave dans leur communauté. Ce racisme français va déteindre et s’amplifier dans les pays arabes, où il n’avait pas cette dimension, encore dans les 1970, car on y rencontrait jusque dans les familles royales du Maghreb et du Machrek, des dignitaires et des notabilités religieuses de peau clairement sombre.
La traite arabe a suivi l’époque égyptienne bien des siècles après. Mais, on oublie que ceux qui étaient dits "Arabes", en ce temps, n’étaient pas des peaux claires comme on le voit aujourd’hui. Les Arabes et les Hébreux sont des tribus métissées qui se composaient d’individus de couleurs nuancées entre le noir et le blanc, les poils lisses et drus. Il faut simplement rectifier l’image mensongère des réécritures tant de la Bible que du Coran, tendant à descendre le Noir en le calomniant. Est-il sérieux de parler de Sémite et de prétendre que son tandem, Hamite, est racisé et à bannir ; peut-être pour couvrir des mensonges ?
Il y a eu un exode de l’Égypte vers l’intérieur de l’Afrique, à l’ouest, notamment celui passant par le littoral libyen, bien décrit par le Pr. Cheikh Anta Diop dans son ouvrage de référence "Nations nègres et culture", pour venir peupler l’Ouest africain, en passant par la péninsule du cap vert. D’autres avaient suivi un itinéraire familier à travers des couloirs, au fur et à mesure que la mer intérieure, à l’emplacement du Sahara, se rétrécissait. L’exode raconté dans le mythe religieux (juif) s’est dirigé vers l’est, au pays de Canaan, appelé "Terre d’Israël". Ce n’était pas la dernière des migrations partie de l’Egypte.
La péninsule arabique, jusqu’au temps du Prophète Mohammed (PSL), était peuplée essentiellement de peaux foncées, de Noirs bien sûr, et les preuves sont là, patentes. Autant ceux qui habitent l’Egypte actuelle ne pourront qu’abusivement se prévaloir de la paternité des pyramides, les Coptes, peau sombre, étant les seuls proches de cette souche, autant les Arabes d’aujourd’hui se prévalent des acquis d’ancêtres qui étaient plutôt mélanodermes, à cette époque charnière. L’islam à l’origine est une religion de Noir, avec un prophète reconnu de peau foncée, propagée par ses compagnons de la même communauté Noire.
Les Almoravides (Al Mourabitoun), qui sont venus, après les commerçants arabes, s’attaquer à l’empire du Wagadu (le Ghana) avec la bannière de l’islam, au VIIe siècle, remontant jusqu’en Espagne, appelés également Maures, d’aucuns ont dit Berbères, sont bien Noirs, comme en témoigne la littérature européenne de l’époque, le métissage de la population et les fresques symboliques conservées encore en Andalousie. Les falsificateurs ne retiennent et n’éditent malgré tout que des personnes de peau mate, plus ou moins claire, à la place des acteurs authentiques reconnus comme Noirs.
Les similitudes de référence entre la Torah, la Bible, le Coran avec d’anciens écrits égyptiens sont avérées par la communauté scientifique mondiale, dont d’éminents membres ont mis en doute que certains personnages clé de ces récits aient existé. L’interdit religieux et la crainte des objurgations semblent déterminer l’acceptation docile par les élites africaines de l’évident recel de patrimoine historique et spirituel.
D’aucuns, par ignorance prétentieuse, engorgés de lectures contestataires d’un piteux raisonnement de courte vue, incapables d’une analyse dépassionnée dans un esprit critique, réfutent cette thèse du vol, pensant à un servile désir de renégat de se trouver une ascendance arabe "valorisante". Tandis qu’il est de plus en plus prouvé par les chercheurs, données vérifiables à l’appui, que tous les prophètes incontestablement étaient des Noirs et rien d’autre. Point ! Comment les messagers de Dieu pourraient-ils alors être à l’origine de "Récitations" véhiculant des insanités contre leur propre communauté ? Voyez l’affaire ? comme disait le pleuré Pr. Kalala Omotunde.
Les aberrations dénigrantes dans ces écrits réappropriés, falsifiés à dessein (je souligne), sont une des causes des préjugés montés contre les descendants des dieux, à la fois craints et haïs. Comment ôter ce fardeau de préjugés ancrés, en ignorant la cause et les facteurs aggravants. Le moment n’est pas encore venu de sortir les arguments scientifiquement irréfutables sur la valeur de la mélanine, la qualité conséquente des mélanodermes et leur place dans l’espèce. Patience !
Constatons simplement, au bout du compte, la jalouse construction de fables grotesques sur le dos de l’homme Noir, en vue de le contenir, de le recaler et de l’exclure pour l’asservir et mieux en profiter. Les compétences, savoir-faire et performances qui émergent du lot négroïde à toutes les échelles dans l’espace et le temps constituent dans ces conditions autant de gifles à la suprématie ridicule des dindons nuls, qui, malgré les barrières, les faux-jeux discriminatoires et la prétention de supériorité du cul qui pète haut prennent à leurs postérieurs la raclée silencieuse du succès irrésistible de la victime.
Le triomphe des étoiles célestes échappe aux lampions terrestres, comme ce fut le cas de Jesse Owen, l’athlète Noir qui humilia Adolf Hitler dans ses illusions raciales. La puissance de l’homme est dans les gènes, et non les muscles. Pouvoir apprendre enchaîné, écarté, maltraité, rejeté, et arriver à vaincre la peur, la misère, les préjugés, surmontant les multiples barrières dressées, pour battre, remporter, gagner, réussir, dépassant les favoris et leurs privilèges, est une signature béatifiante digne des géants à l’essence divine : l’homme original.
Abstenons-nous humblement de la tentation du jeu comparatif des bornés, qui crée des ressentiments, des rejets, et ne sert pas l’Humanité.
Mohamed Salikènè Coulibaly
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