Consolidation de la paix en Afrique de l'ouest : Mettre de côté les divergences

Lors d'une réunion d'information du Conseil de sécurité de l'ONU, tenue le 7 août 2025, sur la consolidation de la paix en Afrique de l'Ouest, l'ambassadrice Dorothy Shea, représentante des États-Unis par intérim, a exhorté les États sahéliens et leurs voisins côtiers d'Afrique de l'Ouest à mettre de côté leurs divergences et à rechercher une réponse coordonnée au terrorisme. "Les terroristes ne respectent pas les frontières", dit-elle.

Dans son intervention, l'ambassadrice a abordé certains sujets sensibles du continent, notamment le terrorisme qui continue d'avoir des répercussions sur la vie de millions de personnes sur le continent africain, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et dans le bassin du lac Tchad. Elle déplore que depuis bien trop longtemps, les citoyens des pays d'Afrique de l'Ouest sont les plus durement touchés par le terrorisme.

Elle affirme également que les États-Unis condamnent avec la plus grande fermeté les récents attentats terroristes contre des civils. "Nous appelons à la reddition de comptes pour les attentats perpétrés par le Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, Daech-Sahel, Daech-Afrique de l'Ouest, Boko Haram et tous les autres groupes terroristes", dit-elle.

L'ambassadrice rappelle que son pays encourage le rôle de l'UNOWAS dans la facilitation du dialogue entre l'Alliance des États du Sahel (AES) et la Cédéao sur les relations économiques et politiques vitales, ainsi que sur la coopération régionale en matière de sécurité, conformément à son mandat.

Les États-Unis, quant à eux, continueront de collaborer avec leurs partenaires régionaux pour contrer ces menaces. "En tant que communauté internationale, nous avons un intérêt direct à lutter contre le terrorisme et le danger croissant que l'extrémisme violent représente pour la communauté internationale", précise-t-elle.

Pour la diplomate US, la crise qui se déroule au Soudan continue d'avoir des répercussions profondes sur la paix et la sécurité au Sahel. Outre les perturbations humanitaires et économiques, la porosité croissante des frontières soudanaises et la prolifération des armes légères risquent de déstabiliser davantage les États sahéliens. "Nous appelons les belligérants au Soudan à mettre immédiatement fin à leurs violences", conclut-elle.

Ibrahima Ndiaye