Loi de finances 2025 : Réajustement budgétaire

Le conseil des ministres du mercredi 6 août 2025, présidé par le général d’armée Assimi Goïta, a adopté un projet de loi modifiant la loi n°2024-037 du 27 décembre 2024, portant loi de finances pour l’exercice 2025.

13 Août 2025 - 01:47
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Loi de finances 2025 : Réajustement budgétaire

Ce texte marque une révision stratégique du budget national, visant à intégrer de nouvelles mesures en matière de recettes, de dépenses et de trésorerie dans un contexte marqué par des impératifs sociaux et sécuritaires.

La Loi de finances rectificative (LFR), aussi appelée collectif budgétaire, est un instrument législatif qui permet au gouvernement de modifier en cours d’année les dispositions de la loi de Finances initiale. Elle intervient lorsque les hypothèses économiques évoluent ou que des événements imprévus exigent une réorientation des priorités budgétaires.

Elle peut notamment ajuster les prévisions de recettes ou de dépenses, réaffecter des crédits budgétaires, corriger le déficit ou l’excédent budgétaire ou d’intégrer des mesures nouvelles ou urgentes. Cette loi rectificative est soumise à l’approbation du parlement et reflète la capacité de l’État à s’adapter à la conjoncture économique et aux besoins de la population.

C’est ce contexte lors du dernier Conseil des ministres du mercredi dernier, le conseil a adopté un projet de loi modifiant la Loi n°2024-037 du 27 décembre 2024, portant loi de finances pour l’exercice 2025. Le projet de loi rectificative prévoit une augmentation des recettes budgétaires, qui passent de 2648,900 milliards à 2739,697 milliards de F CFA, soit une progression de 3,43 %.

Cette hausse est portée par la contribution du Programme moderne de contrôles des importations, le report des recettes exceptionnelles versées par les sociétés de téléphonie et le Fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social.

Dépenses réorientées : +50 milliards de F CFA

Les dépenses budgétaires sont également revues à la hausse, atteignant 3279,886 milliards de F CFA contre 3 229,886 milliards dans la loi initiale, soit une augmentation de 1,55 %.

Cette révision prend en compte la réaffectation de crédits initialement destinés aux opérations de sécurisation du territoire et le financement de projets d’infrastructures sociales et communautaires.

Malgré la hausse des dépenses, le déficit prévisionnel est revu à la baisse, passant de 580,986 milliards à 540,189 milliards de F CFA, soit une réduction de 40,797 milliards.

Pour certains commentateurs, ce réajustement témoigne d’une volonté de concilier rigueur budgétaire et réponse aux urgences nationales.

Une loi au service des priorités du moment

Selon plusieurs économistes, cette loi rectificative illustre la capacité des autorités de la Transition à adapter les ressources de l’État aux réalités du terrain.

"Ce projet de loi rectificative traduit l’engagement des autorités à renforcer la résilience des populations et à soutenir le développement local, en mettant l’accent sur les infrastructures sociales et la sécurité", analyse doctorant en économie et planification à l’Université des sciences économiques de Bamako.

Ousmane Mahamane

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