Le psychologue et expert en langage corporel britannique Peter Collett a pour sa part remarqué les applaudissements de Trump pour Poutine, une poignée de main chaleureuse et une série de tapes dans le dos. Les psychologues appellent cela des “signaux de statut”. Fait notable: c’est Trump qui a donné la dernière tape – une tentative subtile de créer un lien, presque fraternel. À son arrivée, des applaudissements ont retenti, leurs pas semblaient synchronisés, et Trump a même légèrement incliné la tête.
“Cela ne ressemblait pas à une lutte pour la domination, mais plutôt à un signe de camaraderie sincère. Trump voulait clairement montrer que Poutine devait rester à bord, comme s’ils étaient deux vieux amis qui se réjouissaient de se revoir.”
Selon Peter Collett, interrogé par Sky News, son attitude était bien différente de celle qu’il a pour habitude d’adopter: lors de telles rencontres, Trump essaie justement d’assumer un rôle dominant.
“Cette fois-ci, l’objectif était de garder Poutine dans la discussion, de l’impliquer activement dans les négociations et, si possible, de parvenir à un accord. Mais cela n’a pas fonctionné: aucun accord n’a été conclu, ni même rien qui s’en rapproche”, poursuit Peter Collett. Trump est resté courtois dans ses propos, mais son langage corporel envoyait d’autres signaux, selon l’expert.
“Il regardait à peine Poutine pendant qu’il parlait, ce qui, selon les psychologues, est un signe de domination visuelle. Les figures de pouvoir ignorent leurs subordonnés de cette manière. Dans ce cas, il semblait y avoir autre chose en jeu: en évitant Poutine, Trump évitait également le souvenir embarrassant de son échec à parvenir à une percée.”
D’autres petits signaux ont renforcé cette image, selon les deux experts en langage corporel. Trump serrait régulièrement les lèvres pendant que Poutine faisait sa déclaration, signe qu’il pensait quelque chose, mais ne voulait pas le dire. “Cela indique plutôt une déception qu’une satisfaction.”
À la fin de la réunion, Trump a remercié tout le monde de manière très détaillée, dans le but de protéger quelque peu sa propre position, selon Peter Collett, et d’en partager immédiatement la responsabilité. “En fin de compte, il n’a pas obtenu grand-chose, à part de vagues promesses pour l’avenir.”
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