Situation au Nord Mali : Après la prise de Gao, aucune ville ne peut résister aux rebelles, y compris Kati et Bamako

3 Avr 2012 - 00:07
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La situation au Nord du pays est de plus en plus préoccupante et désespérante.  C’est avec stupéfaction que les Maliens ont assisté impuissamment, en l’espace de trois jours, à l’occupation sans partage de tout le Nord par les rebelles.  Les capitales régionales du Nord sont tombées, une à une. Après Kidal, le vendredi 30 mars 2012, Gao le samedi 31 mars, c’est la ville sainte de Tombouctou qui est sous le contrôle des rebelles depuis le dimanche 1er avril. La création de la République de l’Azawad dans le Nord du pays tant proclamée par le MNLA est en phase de se réaliser, si jamais la Communauté internationale ne réagit pas vite. Le groupe armé islamiste Ançar Dine, appuyé par des éléments du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg sont les maîtres aujourd’hui de la partie septentrionale de notre pays. C’est Iyad Ag Aghaly, natif de Kidal non moins chef d’Ançar Dine qui dicte sa loi. Le coup du 22 mars précipite la prise des régions du nord La situation sécuritaire dans cette partie du Nord était critique depuis des semaines. Les rebelles ont fait plusieurs tentatives, en vain, pour prendre surtout la ville stratégique de Kidal. A chaque fois, ils étaient repoussés par l’armée malienne. Mais, depuis la mutinerie du 22 mars 2012 à Bamako, ponctuée par un coup d’Etat militaire contre le président ATT, le grand Mali est plongé dans un désordre indescriptible. Pourtant, les putschistes ont reproché à l’ancien régime son incapacité à régler le problème du Nord. Ce désordre ambiant après le push a ouvert tous les boulevards pour amener le Mali vers le chaos. La hiérarchie militaire a été désorientée et le commandement désemparé. Ainsi, la rébellion a profité de cette situation de non droit (la Constitution étant suspendue et les Institutions républicaines dissoutes) pour prendre les trois régions du Nord après quelques résistances de nos vaillants soldats. A rappeler qu’avant le coup d’Etat du 22 mars 2012, aucune capitale régionale n’avait été prise par les rebelles. Mais aujourd’hui, toutes les trois sont entre les mains du groupe armé islamiste Ançar Dine, du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et du groupe rebelle touareg. Après le contrôle de ces trois régions, notamment celle de Gao par la rébellion, force est de reconnaître aujourd’hui qu’aucune ville du Mali ne peut résister à ces rebelles. Gao qui abrite l’état-major de l’armée pour toute la région septentrionale serait la première zone militaire et la plus équipée militairement du pays. Donc, après la chute de Gao, le boulevard est grandement ouvert devant les rebelles pour venir à Bamako et continuer sur Kati si la Communauté internationale n’intervient pas rapidement. Appel à la Communauté internationale Dans toutes les déclarations de nos partenaires, ils ont réaffirmé leur attachement à l’intégrité du territoire national et à l’unité du pays. Donc, il va de soi qu’ils matérialisent leur volonté clairement exprimée. Surtout que le président du Conseil National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) s’est inscrit dans la logique de la Communauté internationale. En effet, le capitaine Amadou Haya Sanogo a annoncé le dimanche, 1er avril 2012, le rétablissement de la Constitution et des Institutions de la République. La balle est maintenant dans le camp de la Communauté internationale qui a laissé la situation pourrir, malgré l’alerte donnée par l’ancien président ATT.  Elle doit vite se racheter en stoppant d’abord l’avancée des rebelles vers le Sud et ensuite, les déloger des régions du Nord. Ahmadou MAÏGA

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