Mali : Le gouvernement assigne Barrick Mining en justice pour la mise sous administration provisoire du complexe minier Loulo Gounkoto
La compagnie minière canadienne Barrick Mining (ex-Barrick Gold) et l’Etat Malien s’étaient donnés, hier jeudi, au tribunal de commerce de Bamako.

Cette audience privée, selon nos sources, vise à permettre à la justice de statuer sur la mise sous administration provisoire de la mine d’or de Loulo Gounkoto.
Les tensions entre le groupe minier canadien et l’Etat malien demeurent tendues. faute d’accord entre les deux parties. Le gouvernement malien a décidé de porter l’affaire devant le tribunal de commerce de Bamako pour qu’il statue sur la mise sous administration provisoire de la mine d’or de Loulo Gounkoto. Les autorités maliennes espèrent se munir d’une décision de justice avant de procéder à la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de la mine dont les activités ont été suspendues depuis janvier 2025. La première audience de bras de fer entre Bamako et Barrick Mining s’est tenue au tribunal du commerce de Bamako dans un cadre restreint.
C’est à la demande des autorités maliennes que cette procédure judiciaire s’est ouverte. En cas de validation de cette demande, beaucoup d’analystes affirment que c’est un nouvel organisme de gestion qui sera désigné par l’Etat Malien pour assurer la reprise des activités du complexe minier. Ce qui annoncera l’ouverture d’une nouvelle phase de ce litige qui oppose les deux parties depuis plusieurs mois. Pour certains, cette phase pourrait pousser Barrick Mining vers la sortie donnant la chance à la thèse de la nationalisation du complexe minier Loulo-Gounkoto. Cette audience cruciale, selon toujours nos sources, pourrait déterminer définitivement la réouverture de la mine d’or Loulo-Gounkot. Les exportations d’or de la mine ont été interrompues en novembre 2024, et le conflit s’est intensifié après la confiscation d’environ 3 tonnes d’or sur le site, entraînant la suspension des opérations par Barrick Mining.
Il faut noter que les relations entre Barrick Mining et le gouvernement malien ont été ponctuées par des tensions croissantes depuis l’adoption d’un nouveau code minier en 2023 et la volonté du gouvernement de transition de renégocier les termes des contrats d’exploitation minière. Bamako réclame jusqu’à environ 315 milliards FCFA d’impayés à la mine suite à la publication d’un audit du secteur minier.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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