Complexe Loulo-Gounkoto : Barrick dit « non » à la mise sous administration provisoire
Le bras de fer entre Barrick et le gouvernement malien franchit un nouveau cap. Alors que la décision du Tribunal de commerce de Bamako est attendue le 2 juin prochain, la société minière a publié un communiqué dans lequel elle exprime son opposition à la mise sous administration provisoire de ses opérations.

« Il n’y a aucune base – ni en droit ni en fait – pour que la gestion quotidienne des opérations de Loulo-Gounkoto soit confiée à un administrateur provisoire », a déclaré Barrick Mining Corporation dans un communiqué publié ce lundi 26 mai 2025. Selon la société canadienne, le gouvernement malien a engagé une procédure judiciaire dont l’objectif serait de permettre au président du Tribunal de commerce de nommer un administrateur provisoire pour diriger les mines de Loulo et Gounkoto.
Dans le cadre de cette procédure, le gouvernement a déposé sa requête le 8 mai, en vue d’imposer une administration provisoire sur le site. Une audience s’est tenue le 15 mai, au cours de laquelle la société minière a pu répondre à la demande de l’État. Enfin, le 22 mai, Barrick a remis ses conclusions au tribunal, s’opposant formellement à la demande de mise sous administration provisoire. La décision est attendue pour le 2 juin.
Selon Barrick, ce recours devant le tribunal de commerce ne se justifie pas. Car, malgré le blocage des exportations d’or et la saisie de ses stocks, l’entreprise affirme avoir continué à verser les salaires et à maintenir ses opérations sur une base mensuelle. « La tentative d’interférer avec les opérations de Loulo-Gounkoto est sans précédent et dénuée de toute justification légale », a dénoncé la société dans son communiqué.
Barrick a également dénoncé le maintien en détention de plusieurs de ses employés, affirmant qu’ils sont « détenus illégalement depuis plus de cinq mois ». En dépit de ses différends avec le gouvernement, l’entreprise assure continuer de « rechercher une solution équitable et durable au litige en cours », précisant avoir écrit la semaine dernière au ministère de l’Économie et des Finances pour « relancer les discussions autour des termes d’un accord satisfaisant ».
Mamadou TOGOLA /maliweb.net
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