Sportivement : Le fruit du travail et de la patience
Le Mali est désormais une terre de basket-ball. C’est un fait. En un mois, depuis Abidjan jusqu’à Luanda, 12 jeunes filles et autant de garçons ont prouvé que le continent peut mentionner dans ses annales, leur pays.

Les Aigles ont survolé le championnat d’Afrique des nations masculins, du 12 au 24 août, en Angola. Une équipe malienne qui n’avait jamais rien gagné, hormis dans les catégories jeunes, et qui a dû travailler dans l’ombre pour arriver à se faire une place au soleil.
Ce Mali qui vient de bousculer l’Afrique, à Abidjan et à Luanda, sans joueur expatrié, ramène à deux choses : la formation et la patience. Chez les filles, tout comme chez les garçons, dans toutes les catégories, U16 et U18, le Mali ne passe plus inaperçu. Dans la catégorie des U19, les jeunes Aigles ont même bousculé la hiérarchie mondiale pour terminer vice-champions du monde en 2019.
Pendant que certains pays font de la philosophie avec leurs équipes U16 et les centres de formation locaux, le Mali, lui, investit dans ses jeunes dès l’âge de 11 ans.
Témoin de ce travail de fourmi abattu au quotidien, Bamako, la capitale, est une grande école de basket-ball à ciel ouvert. Des aires de jeu dans presque tous les quartiers, des infrastructures sportives de proximité qui ne demandent pas des milliards de Fcfa et qui ne laissent pas d’alternative au gamin, dès qu’il sort de la maison. Bref.
Si le Mali est aujourd’hui parmi les meilleures nations de basket-ball africain, c’est bien grâce à la politique mise en place dans les années 2000 par la Fédération malienne de basket-ball dirigée à l’époque par Hamane Niane, ex-président de Fiba Afrique. Cette politique consiste à organiser des compétitions des catégories jeunes, «les Conférences» et les «phases inter ligues» du championnat national. Ces Conférences organisées de façon zonale suivant une rotation mettent en compétition les équipes du District de Bamako et des Ligues régionales. L’objectif premier est de contribuer à la détection et à la formation de jeunes talents.
La compétition doit se jouer en faisant abstraction de toute idée de remporter un trophée. Ces Conférences constituent un creuset d’apprentissage et permettent de développer l’esprit d’amitié et de solidarité entre les pratiquants de basket-ball. La phase inter-ligue du championnat national est organisée en vue de mettre les équipes régionales en jambes.
L’instauration de cette politique au Mali a été un véritable succès. Puisque quelques années seulement ont suffi pour qu’il se retrouve sur le toit de l’Afrique. C’est de ces centres que sont issus la majorité des joueurs qui ont remporté les différents titres de champions d’Afrique que revendique le pays. Un modèle à copier et à corriger pour un pays comme la Côte d’Ivoire, connu pour être un réservoir intarissable de talents.
Source: Syndigate.info
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