Sidi Barka : président de la société civile de Ménaka enlevé puis exécuté par l’État islamique au Sahel (EIS)
Nous avons cru que c’était du fake new sur les réseaux sociaux l’annonce de l’exécution Sidi Barka enseignant de son état et figure respectée de la société civile de Ménaka.

Défenseur infatigable des déplacés internes mais hélas peine perdue jusqu’au jeudi 21 Aout 2025 , nous avons eu la confirmation de son décès quand le gouverneur de région le Colonel Major Lanzeni KONATE s'est rendu dans la famille du défunt Sidi Barka président de la société civile de Ménaka pour présenter les condoléances au nom des plus hautes autorités de la république et à son nom propre.
Sidi Barka, président de la société civile de Ménaka a été enlevé le 19 mai dernier en pleine rue par deux hommes armés aux environs de 19h30 à sa sortie de la prière du soir. Selon les témoins oculaires décrivant une scène brutale : deux individus à moto l’attendaient à proximité de son domicile. Ils ont tiré en l’air pour semer la panique et l’empêcher de fuir, avant de le forcer à monter avec eux. Sur les lieux, seul son chapelet et ses chaussures, abandonnés à la hâte. Ce rapt avait plongé une ville déjà meurtrie par l’insécurité et l’angoisse. Beaucoup de gens s’interrogeaient sur les motivations de cet acte (djihadisme) de l’enlevement du président de la société civile locale et figure incontournable de la défense des déplacés internes. Dès les premières heures de son enlèvement les forces armées maliennes, appuyées par le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), ont mené des recherches intensives en vain.
À la vieille fête de Tabaski (6 juin 2025) une fausse rumeur avait annoncé sa libération. Selon des sources proches de sa famille contactée à son temps, Sidi n’avait pas été libéré, il était toujours en captivité dans la main de l’État islamique au Sahel (EIS). Et selon laquelle, les ravisseurs de Sidi auraient demandé une forte rançon afin de le libérer, chose que la famille aurait refusé du fait du montant très élevé et l’impossibilité de mobiliser toute cette somme d'argent.
Ce n’est que le mercredi 20 août 2025, que nous apprenons que Sidi Barka, conseiller Pédagogique au Centre Pédagogique et d’Animation (CAP/Menaka) et président de la société civile de Ménaka, engagé depuis des années auprès des victimes des violences dans la région qui était devenu le porte-voix de dizaines de milliers de déplacés ayant fui les exactions de l’État islamique au Sahel (EIS) a été exécuté par Daesh avec d’autres personnes tel que Ahmadou Ag Mahamad berger Touaregs, deux citoyens arabes et un musicien selon le témoignage de son cousin Moussa Ag Acharatoumane. L’annonce du décès de Sidi Barka a endeuillé la ville de Menaka et comme un coup de massue pour une société civile déjà fragilisée par les conflits, les déplacements de population et les tensions communautaires.
En dira plus son cousin Moussa Ag Acharatoumane, l’État islamique au Sahel (EIS)/ Daesh prouve une fois de plus qu'il est une nébuleuse sans foi ni loi, qui n'épargne personne : les militaires, responsables civils, communautés, figures culturelles, simples citoyens. Face à cette terreur aveugle, la seule réponse possible est l'unité. Nous devons nous donner la main pour combattre ses relais locaux, ses fournisseurs et ses combattants, et mettre fin à cette machine de mort. C'est un combat qui nous concerne tous Famas comme citoyens, nous devons mener ensemble, sans relâche.
Nous prions pour le repos éternel de son âme et en ces moments douloureux, nous présentons nos condoléances les plus attristées à la famille de Sidi Barka et ainsi aux autres familles des victimes de l’État islamique au Sahel (EIS).
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net
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