Climat sécuritaire au Sahel : Lutte contre la désinformation occidentale à outrance

La manipulation de l’opinion publique est le jeu favori de certaines agences onusiennes ou organisations humanitaires, à l‘instar de l’Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA) du Haut-commissariat des nations-unies aux réfugiés (HNCR) d’International Crisis group, à travers des informations biaisées, via les médias maelström qui font dans la démagogie, dans la propagande, en porte-à-faux avec la réalité du terrain sahélien. Tout cela, sous des prétextes politiques, idéologiques ou géopolitiques, sur fond de souverainisme, de marche inexorable d’un monde multipolaire, notamment du Sud Global.
De jour en jour, nous sommes les témoins oculaires de la diffusion d’informations infondées, relayées sur les réseaux sociaux, incriminant les pays de l’Aes, d’avoir échoué dans leur lutte contre le terrorisme. Le pire, c’est que certains de nos journaux publient in extenso lesdites informations sans les passer au crible d’une analyse critique.
Selon un journal de la place, entre janvier et juin 2025, le système régional de Suivi Project 21 a documenté une aggravation marquée de la crise humanitaire au Sahel central. Publié le 31 juillet 2025, le bulletin d’aide à la décision présente une analyse appuyée sur 19359 entretiens réalisés dans les trois pays de la région, et met en lumière l’ampleur croissante des besoins, dans un contexte de réduction soutenue des financements.
Ils aiment clamer urbi orbi les impacts majeurs de la crise au Sahel central, notamment au Mali, Burkina Faso et Niger, faisant référence à la violence et à la tragédie. De janvier à juin 2025, 2340 incidents et 6400 victimes ont été recensés, le rapport de ‘’Central Sahel July 2025’’, publié en août 2025 par Ocha, décrit l’ampleur des violences, des déplacements massifs et des besoins croissants, dans cette région déjà fragilisée par des années de conflits.
Tableau noirci
Ainsi, au Mali, 2,6 millions de personnes sont en insécurité alimentaire sévère, au Burkina Faso, la situation est encore plus grave avec 5, 7 millions de personnes, tandis qu’au Niger, 2,4 millions de personnes sont également affectées par cette crise. Par ailleurs, le nombre de déplacés continue d’aggraver la crise. Le Mali enregistre 402167 personnes, alors que le Burkina Faso fait face à environ 2,6 millions de personnes. Le Niger, également gravement touché, compte 436 511 personnes déplacées. Ces chiffres n’ont pas de commune mesure avec ceux des réfugiés. En matière de financement humanitaire, le Mali a besoin de 793 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents de la population, mais seulement 16% de cette somme a été reçue jusqu’à présent. Le Burkina Faso, de son côté a besoin de 1,45 milliards de dollars et le Niger de 771 millions de dollars
Les agences onusiennes et les organisations humanitaires œuvrent à noircir le tableau de la crise humanitaire qui sévit au Sahel, sans nuance. Les questions qui nous taraudent sont les suivantes : ces chiffres sont-ils fiables ? Devons-nous les gober parce qu’émanant d’agences onusiennes ? C’est le doute cartésien qui doit toujours guider nos réflexions.
Le 12 août dernier, le président de la Transition, Général d’Armée Assimi Goïta, au titre du Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire, a offert un don en nature de 22.500 tonnes de céréales, d’une valeur de plus de 12 milliards de FCFA en Commune VI à Sogoniko, au siège de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam). La cérémonie fut lancée en présence des partenaires techniques et financiers. D’un autre côté, 11000 tonnes ont été entreposées dans une sorte de banque de céréales, afin de permettre au plus démunis de pouvoir acheter les vivres à un prix à leur portée, en période de soudure. Pourquoi Ocha n’en parle pas ?
Selon l’Unicef, plus de 1100 écoles étaient fermées en raison de l’insécurité, en 2019, affectant plus 350 000 enfants, principalement dans la région de Mopti. Ces fermetures ont eu un impact significatif sur le droit à l’éducation de nombreux enfants, limitant leur accès à l’apprentissage et contribuant à des taux élevés d’abandon scolaire.
Cependant, avec la montée en puissance des forces armées maliennes, plein d’écoles ont pu rouvrir. Pourquoi l’Unicef observe une omerta à ce sujet ?
L’arbre ne peut
Au lieu de nous rebattre les oreilles des effets de la crise au Sahel, Ocha, Hncr et International Crisis Group feraient mieux d’éclairer notre lanterne, en nous dévoilant de préférence les causes de cette crise sahélienne - géopolitiques, idéologiques, politiques et géostratégiques - en dénonçant les sponsors étatiques des terroristes, semant le chaos. C’est ce que le nouveau locataire de la Maison Blanche, Donald Trump a compris. Son pays finançait le terrorisme à travers l’Usaid. Il a supprimé cette structure d’aide internationale américaine.
L’arbre ne doit pas cacher la forêt, un levier important de lutte contre le terrorisme pour Donald Trump et les différentes Ong seraient par exemple de soutenir la demande du Mali à l’Onu contre les pays qu’il accuse de soutenir le terrorisme dans le Sahel, à l’image de la France, de l’Ukraine, de l’Algérie et de leurs complices. Cette information relative à la plainte déposée par le Mali à l’Onu devrait plutôt être relayée en boucle par les Ong suscitées, afin de mettre le holà à la désinformation.
Mohamed Koné
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