France: rentrée à haut risque pour le Premier ministre menacé de censure et de blocages du pays

Le Premier ministre français sera-t-il censuré sur son projet de budget à 44 milliards d'euros d'économies? François Bayrou aborde une rentrée politique à haut risque en tenant une conférence de presse très attendue lundi, dans un contexte d'appels à bloquer le pays le 10 septembre.

25 Août 2025 - 13:15
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France: rentrée à haut risque pour le Premier ministre menacé de censure et de blocages du pays

La dernière explication de texte du chef du gouvernement sur le sujet remonte au 15 juillet.

Depuis cette date, et l'annonce de 43,8 milliards d'euros d'économies via de nombreuses mesures - année blanche fiscale, gel des pensions et prestations sociales, suppression de deux jours fériés à laquelle s'opposent 84% des Français selon un sondage -, le Premier ministre fait face à une menace de censure brandie par la gauche et l'extrême droite.

Il doit aussi affronter des appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et soutenus par la France insoumise (LFI, gauche radicale) de Jean-Luc Mélenchon, qui a dit espérer "la grève générale". Les socialistes, les écologistes et les communistes appuient également cet appel.

Circonspects face à ce mouvement, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l'assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d'action, avant une intersyndicale prévue le 1er septembre.

"Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays", a jugé M. Bayrou dimanche.

Après l'expérience de Michel Barnier, Premier ministre renversé au bout de trois mois, François Bayrou "ne veut pas subir la rentrée". "Il ne va pas attendre qu'on le censure comme ça. Sans essayer de trouver des voies, des chemins, de réaffirmer un certain nombre de choses", explique un proche du Premier ministre.

Si les quelque 44 milliards d'économies sont "intangibles", "les mesures peuvent toutes être discutées. J'ai dit que j'étais prêt à entendre d'autres propositions; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d'autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n'est pas possible, c'est qu'on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement", a récemment insisté M. Bayrou auprès de l'AFP.

Le Premier ministre, reçu par le président Emmanuel Macron jeudi dernier dans sa résidence d'été de Brégançon (sud-est), est notamment attendu sur les contours de la "contribution des plus fortunés" évoquée le 15 juillet. L'ISF (impôt sur la fortune) a été supprimé en France en 2017.

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