Prélancement de la Biennale artistique et culturelle de Tombouctou 2025 : La ville des 333 Saints au rendez-vous du 18 au 28 décembre
La cérémonie de prélancement de la Biennale artistique et culturelle de l’édition Tombouctou 2025 s’est tenue dans la salle des banquets du Centre international de conférences de Bamako, le mardi 19 août 2025.

Cette rencontre préparatoire a réuni autour du chef du département de la culture, plusieurs membres du gouvernement, des gouverneurs de régions, des hommes de médias, des notables, des ressortissants et de troupes artistiques de la région de Tombouctou, de l’ensemble instrumental du Mali et du Recotrade. D’ors et déjà, elle marque le début des préparatifs pour la bonne tenue de l’évènement.
Selon le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, le choix de cette ville millénaire donne à l’évènement une dimension historique et s’inscrit directement dans le programme de l’année de la culture. « Cette édition va être un moment unique pour rassembler tous les fils du Mali. Donc, c’est une année spéciale. C’est le lieu de lancer un vibrant hommage à l’ensemble des gouverneurs pour le travail acharné dans leurs régions respectives afin de mieux préparer leurs troupes pour la phase finale », a-t-il avancé.
Tout comme lors de l’édition de Mopti, Tombouctou va aussi à son tour réunir les 19 régions et le District de Bamako. Placée sous le haut parrainage du président de la transition, la grande phase finale est prévue du 18 au 28 décembre prochain sous le thème «La culture, pilier pour bâtir le Mali nouveau ».
Pour la bonne organisation de l’évènement, Bakoum Kanté, gouverneur de Tombouctou, a appelé à une mobilisation forte afin de relever les défis organisationnels, logistiques et sécuritaires. «La Biennale de Tombouctou est un défi pour tous les Maliens et les ressortissants de Tombouctou. Donc, chacun de nous doit mouiller le maillot pour la réussite de la Biennale », a-t-il lancé.
Quant au président de la Coordination des associations pour le développement des cercles de Tombouctou, Issa Arsina Cissé, il a exprimé sa satisfaction pour le choix porté sur sa région avant de souligner l’importance de l’évènement dans le cadre de la réconciliation, de l’économie et du brassage culturel. «Nous exprimons notre profonde gratitude aux autorités du pays. Plus qu’un rendez-vous culturel, Tombouctou voit en la Biennale une opportunité de relèvement économique, de développement et de brassage culturel… », a-t-il déclaré.
Boubacar Idriss Diarra
Bilan à mi-parcours de l’année de la culture au Mali
Plusieurs reformes et initiatives déjà réalisées
Le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a animé une conférence de presse, le samedi 16 août 2025 dans la salle Fodé Kouyaté du Centre international de conférences de Bamako pour dresser le bilan à mi-parcours de l’année de la culture au Mali.
L’objectif de cette conférence était de présenter les réformes et initiatives réalisées au cours de ce premier semestre de l’année de la culture au Mali. Selon le chef du département de la culture, l’un des acquis majeurs est l’élaboration du programme triennal Maliden Kura 2025-2027, l’organisation des états généraux de la culture, de l’artisanat et du tourisme ainsi que l’élaboration de la nouvelle politique nationale de la culture, de l’artisanat et du tourisme au Mali.
Pour inculquer les valeurs sociétales à la jeunesse et refonder les mentalités, le ministre Daffé souligne que plusieurs actions ont été concrétisées également dans ce sens. Il s’agit notamment de Faso Baara Kènè, Faso Sifinso, du comité de mise en place des Danbe Donbaw. Pour lui, d’autres programmes ont été mis en œuvre dans le cadre de la revitalisation culturelle des territoires, l’amélioration des conditions de vie, de travail et de protection sociale des acteurs culturels, la création artistique et de la protection accrue des talents, de la promotion de la paix et la réconciliation nationale à travers la culture, du financement de la culture, de l’artisanat et du tourisme, etc.
Consolider les acquis et renforcer l’image positive de notre pays
Sur la scène internationale, à travers cette initiative de l’année de la culture, le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a rappelé que le Mali a participé à de grands évènements internationaux et contribué à l’élaboration d’une politique commune avec les autres états membres de l’AES, notamment la création de l’hymne de la communauté et la signature de plusieurs conventions de coopération artistique et artisanale. « Nous avons donné de l’espoir et aujourd’hui, il y a une meilleure compréhension de la force de la culture. Ces six mois ont permis de jeter les bases de la renaissance culturelle du Mali. Nous abordons la seconde partie de l’année avec détermination pour consolider les acquis et renforcer l’image positive de notre pays », a-t-il conclu.
Boubacar Idriss Diarra
2025, année de la culture au Mali
Les acquis, bases de la renaissance, à consolider
Les autorités de la Transition ont dédié l’année 2025 à la culture. Après six mois d’actions culturelles, les acquis incitent à l’espérance aux dires du ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé.
Décrétée année de la culture, par le Président de la Transition, pour promouvoir les valeurs sociétales et revitaliser le patrimoine national, 2025 affiche déjà un bilan éloquent : réformes, projets structurants, promotion des talents, éducation citoyenne et diplomatie culturelle. En ligne de mire, l’inscription durable de la culture comme moteur d’unité, de cohésion sociale et de développement économique.
Au tableau de chasse du département de la culture, on peut mettre en relief : la caravane pour la paix du célèbre couturier nigérien Alphady, le 15 août dernier, au Musée national. Transit sur la route du Festival International de la Mode Africaine (Fima). Ensuite, au Mémorial Modibo Keita, en ce mois d’août, le professeur et cinéaste Cheick Chérif Kéita, parrain culturel dudit mois, a offert au public une plongée dans l’univers du « Rossignol de la musique mandingue », Salif Keïta sous le thème « Mbemba : Salif Kéita et sa quête d’une légitimité artistique », morceau phare extrait de l’album éponyme sorti en 2009.
Pont entre le passé et le présent
Ce soir-là, au Mémorial, « Mbemba » n’était pas qu’une chanson. C’était un pont entre passé et présent, un écho vibrant de la mémoire collective malienne. Derrière l’artiste adulé se cache un homme resté fidèle à ses racines, malgré la célébrité et les scènes internationales.
A l’exposition universelle Osaka 2025, deux artistes plasticiens, Mamari Diallo résidant au Japon et Souleymane Ouologuem, basé au Mali, ont réalisé un vernissage de l’exposition d’art contemporain avec honneur, grâce au ‘’Ginna, la Fondation de la société’’, exposé au Japon.
A l’occasion de la 79è fête d’indépendance de l’Inde, un Festival du film Inde-Mali a été organisé, du 15 au 17 août dernier, dans la salle Balla Moussa Kéita du CICB au cours duquel un hommage a été rendu aux doyens de l’industrie cinématographique.
Au Musée national du Mali, notre compatriote Pr Chérif Kéita, résidant aux Usa, a invité le public à la découverte du film documentaire ‘’Remembering Nokutela’’, réalisé en Afrique du Sud. Ce film de 57 minutes est un chef-d’œuvre cinématographique, qui résume le combat du Pr Chérif Kéita, pour rappeler à la mémoire collective ce que fut l’engagement de Nokutela Mdima Dubé, née en 1873 et décédée en 1917.
En perspective, du 18 au 28 décembre prochain, la Biennale artistique et culturelle, édition Tombouctou 2025, est un événement très attendu, surtout en cette année de la culture.
« L’homme ne vit pas que de pain», dixit le sage
La métaphore du pain et de la culture est inspirée de la citation biblique ‘’L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ‘’. Elle met en évidence le besoin humain de nourriture spirituelle et culturelle, en plus des besoins matériels.
En cette période de crise sécuritaire multidimensionnelle, tout le monde est au front : front militaire, front médiatique, front économique, front cybernétique, front culturel…
De tous ces fronts, le front culturel est le levier le plus prégnant, car plus proche du peuple, à travers le vecteur linguistique. Par exemple la parenté à plaisanterie est une colombe de la paix. Elle vient à bout de beaucoup de nos différends.
Selon le ministre Daffé, les six mois ont contribué à jeter les bases de la renaissance culturelle du Mali. La seconde partie de l’année sera entamée avec abnégation en vue de consolider les acquis et de raffermir la réputation dont jouit notre pays.
Mohamed Koné
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