Dans un communiqué publié le 29 juin, le gouvernement togolais a dénoncé une campagne de désinformation « orchestrée principalement depuis l’étranger », qu’il accuse d’être à l’origine des violences qui ont éclaté du 26 au 28 juin dans plusieurs quartiers de Lomé.
Ces manifestations, organisées par des groupes de la société civile et relayées sur les réseaux sociaux, interviennent dans un contexte de fortes tensions politiques liées à des réformes constitutionnelles récentes. Celles-ci ont notamment permis au président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, d’assumer le rôle de président du Conseil des ministres, un poste sans limite de mandat, suscitant une vive opposition qualifiant cette évolution de « coup constitutionnel » destiné à prolonger indéfiniment son pouvoir.
Le gouvernement condamne fermement ces campagnes de désinformation et les qualifie de tentatives de déstabilisation étrangère visant à troubler l’ordre public et à saper les institutions républicaines. Il salue l’intervention rapide et coordonnée des forces de sécurité, qui, en collaboration avec les populations locales, ont permis de contenir les violences. Plusieurs arrestations ont été opérées, notamment de personnes de nationalité étrangère présentes illégalement sur le territoire togolais.
Le gouvernement annonce l’ouverture de poursuites judiciaires contre les présumés instigateurs, faisant appel à la coopération pénale internationale pour traduire en justice tous les responsables, y compris ceux opérant depuis l’étranger. Par ailleurs, il réfute tout lien entre les noyades survenues dans des plans d’eau et les manifestations, sur la base d’analyses médico-légales.
Enfin, les autorités réaffirment leur attachement à l’État de droit, aux libertés fondamentales, au pluralisme politique et à la cohésion nationale, tout en appelant la population à la vigilance durant la saison des pluies.
AC/Sf/APA
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