CEDEAO : «Le Mnla serait une minorité ethnique»

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Cedeao
Le présidium lors de l’atelier

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a organisé, hier, un atelier de réflexion rétrospective sur l’architecture de paix et de sécurité. Bien entendu, les conférenciers ont pris pour référence la crise malienne pour expliquer aux participants la création et les objectifs du mécanisme de cette architecture, sa structure de gouvernance, le processus de sa mise en œuvre, ses accomplissements et leçons retenues.

 

 

Décriée depuis quelques temps au Mali, sa prétendue force d’intervention étant toujours en attente depuis sa création, ses nombreuses réunions, même au sommet, n’ayant abouti à rien de connu du grand public ici ou ailleurs, les résultats de sa médiation dans la crise sécuritaire malienne se faisant toujours, eux-aussi, attendre, l’organisation sous-régionale a estimé être mal aimée parce que mal connue par les populations. Aussi, a-t-elle jugé nécessaire de s’exercer à la communication pour être mieux connue par d’autres que les élites. Cependant, elle a tenu à informer les journalistes que le traité de sa création, adopté le 10 décembre 1999 à Lomé, fait obligation à chacun de ses membres de la faire connaitre dans le pays. Pour le conférencier, M. Touré, qui la représente au Mali, si les pays membres n’ont pas fait ce travail de vulgarisation ce n’est pas la faute de l’organisation.

 

 

La présentation du conférencier a été suivie d’une avalanche de questions. La Cédéao sert-elle à quelque chose ? Oui, essentiellement à la prévention, la gestion et le règlement des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité. Et à l’officier de la Cédéao de révéler que c’est son organisation qui a mis fin à la crise institutionnelle et politique commencée en mars 2012, que c’est elle qui a nettoyé, avec des avions nigérians, la forêt de Ouagadou occupée par les terroristes. La Cédéao est-elle toujours impliquée au Mali ? Avec la fin de la crise politico-institutionnelle, la tenue des élections et la mise en place des institutions de la république, il revient aux nouvelles autorités de lui dire le rôle qu’elle doit ou peut jouer. Comment peut-on dire que la sécurité est totalement revenue au Mali ? Selon M. Touré, il suffit de faire un tour à Kidal pour s’en rendre compte, pour se rendre compte de toutes les réalités concernant cette région où, selon le Premier ministre, l’administration et l’armée seraient revenues. Pourquoi l’armée ne contrôle-t-elle pas Kidal ? Parce qu’il faut protéger la minorité ethnique. Et c’est cet officier togolais (il est Touré, mais Togolais) qui est venu révéler aux Maliens que le Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad) serait une minorité ethnique. Cette propagande commence à prendre véritablement corps dès lors qu’elle est distillée par une certaine France qui s’appuie sur certains de ses affidés et nouvelles colonies : confondre le Mnla et consorts et les Touareg. Si ce mensonge peut passer en Occident, il sera difficile de le faire avaler même aux Maliens les plus tolérants, parce qu’ici tout le monde sait que ces groupes armés terroristes ne sont qu’une infime partie des communautés touarègues. Celles-ci ne manquent pas une occasion de réaffirmer leur indéfectible attachement à un Mali uni, un et indivisible. Dans leur écrasante majorité, les Touareg, mais aussi les Arabes, n’ont jamais voulu s’embarquer avec le Mnla dans son aventure criminelle et terroriste.

 

 

Pour preuve, elles ne font rien pour s’opposer à l’exécution de certains combattants du Mnla qui coopèrent ouvertement avec les forces onusiennes et les troupes françaises dans le nord du Mali. Bien sûr, pour ne pas perdre la face, la France met ses exécutions sur le compte des jihadistes, notamment du Mujao. Il n’en est rien, il s’agit d’actions du mouvement touareg Ansar Eddine, d’Iyad Ag Ghaly, contre des traitres qui aident la France à s’opposer à la rentrée des armées maliennes dans la vielle de Kidal pour en prendre le contrôle.

 

 

Abdel HAMY

 

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1 commentaire

  1. 0ui la France s’oppose à l’entré de l’armé à Kidal pour preuve l’armée malienne y est cantonnée, même la visite du chef d’état major de l’armé était encadré par la force serval. Pour le moment le MNLA n’a pas de soutien populaire au nord c’est pour cela partition du pays prend du temps. Cela permettra au MNLA de gagner le cœur de de la population du nord. Mais une chose est sûre si jamais le Mali est divisé en deux il n’ y aura plus de tranquillité au nord l’exemple du soudan est là sans solution. Que dieu nous aide amen.

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