Où sont passés les thuriféraires d’ATT ?

17 Avr 2012 - 00:08
17 Avr 2012 - 11:02
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Le pouvoir dit-on est comme l’alcool. Au premier verre on est joyeux comme un agneau : doux et gentil. Au deuxième verre on devient si puissant, fort et craint. Au troisième verre on est à la fois craint et vomi. Le pouvoir était monté dans la tête du général Amadou Toumani Touré à telle allure qu’il n’écoutait personne. Il se sentait si fort, si puissant sur la colline du pouvoir qu’il ne respectait pas les textes fondamentaux du pays, foulait au pied la demande sociale de son peuple, il a même bafoué le pouvoir par des comportements qui ne sont pas dignes d’un président de la République (Procès de la maitresse du président). Sous ATT, le Mali a été plusieurs fois humilié sur le plan national et international. Car l’homme ATT n’avait ni l’éthique d’un homme d’Etat ni la vertu sociétale pour diriger le Mali, car ses origines restent mal connues. Dans tous les cas, le vaillant peuple du Mali, d’hier et d’aujourd’hui ne méritait un président de basse stature comme Amadou Toumani Touré. Il ne dit jamais la vérité ni dans son pays, ni ailleurs à travers le monde. Alors, qu’il est établi que le respect de la parole donnée est le premier respect pour soi et pour autrui. Sous ATT, tous les jeunes des villes et des villages complètement ont perdu le goût de l’effort, les détournements de deniers publics sont devenus des faits banals. Le pays a basculé dans la criminalité à cause de l’existence des réseaux de vente de stupéfiants. L’inégalité sociale est devenue si forte que l’avenir, des enfants de pauvres, était sans lendemain. L’école publique, source de bien être social, avait tendance à disparaitre. Tout a été privatisé dans le pays : école, santé, industrie ou entreprise étatique (inexistante). L’entrée dans le gouvernement n’obéissait plus à une meilleure connaissance de l’Administration publique, il fallait obligatoirement un parrainage de la famille présidentielle. C'est-à-dire appartenir «au clan» pour se voir nommer ministre, ambassadeur ou directeur général. Pour quelle raison, confie-t-on le portefeuille du ministère de la Fonction Publique à un ministre de profession libérale, qui n’a aucune culture de l’Administration d’Etat ? Cela montre à suffisance que le bon fonctionnement des Institutions ne préoccupait  pas ATT. Ces dix dernières années, le favoritisme n’a pas épargné les recrutements opérés au niveau de la Police, la Garde républicaine, la Gendarmerie, l’Armée de terre, également. Les fonds alloués pour le fonctionnement de la grande muette ont toujours été en deçà de la politique du département et des missions de sécurisation du territoire national. C’est fort de tous ces constats que les jeunes patriotes des forces armées ont chassé le général ATT sans combat sur la colline du pouvoir. Où sont donc passés ses multiples thuriféraires ? Ses journalistes inconditionnels, ses agences de communications, ses journaux, ses radios privées qui ne juraient que par ATT. L’histoire retiendra que le général Amadou Toumani Touré aura été un président qui a aplatit l’Etat du Mali. Le peuple attend impatiemment son procès. Amy SANOGO

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