Les ressortissants du Djitumu à Bamako dans la protection de la faune : Près de 4 000 pieds d’eucalyptus plantés à Ténémambougou et Férékoroba

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Consciente du danger des changements climatiques pour notre pays, l’Association des ressortissants du Djitumu à Bamako, plus connue sous le nom de Djitumukaw, a décidé, depuis quelques années, de faire l’option de la protection de l’environnement, à travers des journées de reboisement dans les communes de Sanankoro – Djitumu et de Ouélessébougou.

Le dimanche 6 septembre 2015, elle a sacrifié à cette tradition dans les villages de Ténémambougou et de Férékoroba, dans la commune rurale de  Ouélessébougou, en y plantant près de 4 000 pieds d’eucalyptus.

Présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mamadou Gakou, l’édition 2015 a mobilisé, à l’unisson, plusieurs ressortissants de cette contrée et les populations des villages hôtes. Etaient aussi présents en grand nombre les représentants de la Direction régionale des eaux et forêts de Koulikoro, des personnalités politiques, au premier rang desquelles on peut citer l’ancien ministre de l’Environnement, le Pr Tiémoko Sangaré, les autorités politiques, administratives et les députés élus dans la commune d’accueil.

A Ténémanbougou, première étape de cette journée de reboisement, la délégation de l’association, conduite par le Colonel – Major Alassane Samaké, a été accueillie dans la cour de l’école fondamentale, aux pas du folklore du terroir, par le Chef de village, Dioba Samaké. Après le cérémonial d’usage, durant lequel les populations, élus et autres membres de la délégation ont souligné l’intérêt de cette activité, cap a été mis sur l’espace à reboiser, situé à quelques encablures du village de M’Pièbougou.

Ici, les ressortissants du Djitumu et la population ont mis le paquet. 2 400 pieds ont été plantés. Pour la protection de cet espace, assurance a été donnée aux hôtes par les villageois que tout serait mis en œuvre pour permettre une bonne réussite de ce reboisement.

A Férékoroba, deuxième étape de la journée, c’est un espace bien labouré avant la plantation auquel la délégation des ressortissants a eu droit à l’entrée du village. De quoi donc réjouir le Directeur régional des eaux et forêts de Koulikoro, qui n’a pas manqué de souligner qu’avec cette présentation le taux de réussite pouvait être élevé.

En tous les cas, le représentant du Chef de village, Dabacoro Tiéssa Samaké, en souhaitant la bienvenue, a souligné toute la détermination de Férékoroba à présenter, à l’heure du bilan, l’an prochain, des résultats meilleurs quant à la réussite de ce champ, d’autant que le village jouit d’une grande expérience dans le reboisement. Il dispose déjà d’une forêt classée de près de 10 hectares, non loin du site reboisé.

Dans son intervention, le Secrétaire général de l’association, le Colonel – Major Alassane Samaké, représentant le Président, Mamadou Lamine Samaké, a souligné que le reboisement est l’une des voies de développement de l’Association, aux côtés de plusieurs autres.

«Nous ne faisons pas que du reboisement. Notre association s’est toujours battue pour que notre terroir ait des routes praticables» a déclaré Alassane Samaké. Parlant de l’intérêt de cette activité, il dira que l’aménagement du terroir et la préservation de l’environnement était au début et à la fin de processus de développement.

Pour le Pr Tiémoko Sangaré, cette œuvre des ressortissants du Djitumu à Bamako mérite tout simplement d’être accompagnée et encouragée par tous. Cela quand on sait que notre pays est aux 2/3 désertique.

Dans son discours de lancement, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a appelé les populations des deux villages à s’organiser pour la protection des espaces reboisés. Pour cela, il a plaidé pour la mise en place de brigades de vigilance par les jeunes.

«Il est important de reboiser, mais il est aussi important d’entretenir. Les gens se sont organisés pour procéder à ce reboisement, ils doivent s’organiser de la même façon pour l’entretien, pour que nous ayons de bons résultats avec ces bosquets. Pour y parvenir, les jeunes doivent former des brigades de vigilance» a conclu Mamadou Gakou.

Vivement donc la prochaine journée!

Yaya Samaké

 

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