Accusé de complicité de meurtre : La Cour d'Assises acquitte Kaba Sacko au bénéfice du doute

23 Juin 2011 - 00:00
23 Juin 2011 - 00:00
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L'une des affaires qui aura retenu l'attention des journalistes durant la présente session de la Cour d'Assises est, sans nul doute, celle ayant opposé le ministère public à Kaba Sacko pour complicité de meurtre sur la personne de Siriman dans la nuit du 28 janvier 2008. Face aux circonstances assez troubles de son arrestation, la Cour l'a relaxé au bénéfice du doute.

es faits pour lesquels Kaba Sacko a comparu devant la Cour d'Assises remontent dans la nuit du 28 janvier 2008. En effet, comme d'habitude, Siriman et son ami viennent boire de la bière au bar "la Cabane". Ainsi, après quelques bouteilles, Siriman se retire avec sa copine Oumou Kéïta dans une chambre de passe pour satisfaire ses instincts bas. Après avoir "rendu l'âme", Siriman sort gaillardement pour prendre de l'air. Quelques minutes après, sa copine Oumou le rejoint. Au même moment, Sékou Coulibaly, le frère de sang de Oumou, qui venait de lui adresser la parole fut violemment pris à partie par Siriman avec des grossièretés. Face à la bordée d’injures, Namory Kéïta, présent sur les lieux, interpella Siriman sur le caractère immoral de son comportement. Cette interpellation de Namory a été perçue par celui-ci comme étant la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Pour se venger, Siriman le poignarda avec un couteau. Blessé, Namory s'enfuit pour se réfugier dans une cabine téléphonique. Malheureusement pour lui, il fut rejoint par Siriman qui, à l'aide de son couteau le blessa de nouveau avant de disparaitre dans la nature. Ce, avec l'aide de son ami Kaba Sacko qui l'a amené sur sa moto.

Transporté d'urgence à l'hôpital, Namory décéda des suites de ses blessures. Ayant été dénoncé, Kaba Sacko fut appréhendé par la police tandis que l'auteur principal du meurtre, Siriman, demeura introuvable. L'accusé Kaba, aussi bien à l'enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, n'a jamais reconnu les faits. Il résulte pourtant des déclarations constantes du témoin Oumou Kéïta que Siriman se trouvait, dans la nuit du meurtre, en compagnie de son ami Kaba Sacko. Mieux, le second témoin des faits, Kalifa Camara, déclare avoir pris en chasse, la nuit même du crime Siriman, juste après qu'il eut commis son forfait, mais que ce dernier, après s'être défait de sa chemise, est monté à l'arrière d'une moto pilotée par Kaba Sacko dit Vieux le Malien.

 Après la brillante plaidoirie de son avocat, Me Maïmouna Togola, au regard des circonstances de son arrestation- l'accusé ayant été arrêté plusieurs heures après le crime par des proches de la victime- la Cour s'est abstenue face au doute. Le doute bénéficiant à l'accusé, Kaba Sacko a purement et simplement été acquitté au grand bonheur de son avocat qui n'a pas pu s'empêcher de dire : "le droit a été dit".

Diakaridia YOSSI

 

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