Insécurité routière : La route a tué 251 personnes à Bamako en 2022 !

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En 2022 au Mali, 8.189 cas d’accidents ont été recensés. Ils ont causé 8 .297 blessés et 684 tués. Rien qu’à Bamako, 4.767 cas d’accidents ont été répertoriés avec 4.101 blessés et 251 tués. Telle est l’information donnée par la Ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.

Le nombre d’accidents routiers ne baisse pas au Mali. En effet, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la caravane de sensibilisation à la sécurité routière sur l’axe Bamako-Koulikoro-Segou, la Ministre Dembélé Madina Sissoko a fait part des chiffres des cas d’accidents survenus au cours de l’année écoulée. Des chiffres qui restent tout de même alarmants malgré les moyens déployés par l’Etat pour y prévenir. Selon la Ministre Sissoko, le Mali connaît une extension régulière du parc automobile estimée en moyenne à 8,6% par an. Un parc  vétuste avec un âge moyen  de plus de 15 ans, a-t-elle déploré.

Ce faisant, les statistiques établies par l’ANASER renseignent sur l’ampleur de la tragédie qui interpelle. En illustrent ces cas d’accidents de circulation en 2022.

Il ressort de ces statistiques que durant l’année 2022 au Mali, sont survenus 8.189 cas d’accident, occasionnant 8. 297 blessés et 684 tués.

Par la suite, la Ministre des Transports et des Infrastructures a justifié le choix porté sur ces trois Régions (Bamako-Koulikoro-Segou) pour cette caravane à cause de la fréquence et la gravité des accidents de la circulation routière dans ces localités. A titre d’illustration, en 2022  le District de Bamako a enregistré 4.767 cas d’accidents, ayant provoqué 4.101 blessés et 251 tués. Pour la Région de Koulikoro, il a été relevé 1.190 cas d’accident, qui ont entraîné 1.354 blessés et 107 tués. Et concernant, la Région de Ségou, il a été noté 231 cas d’accidents causant aussi 309 blessés et 56 personnes tuées. Occasion pour elle de souligner que l’analyse des chiffres révèle que sur les 8.189 cas d’accidents survenus au Mali en 2022, les 3 collectivités ciblées par la caravane totalisent à elles seules 6.188, soit 75,56 % et sur les 684 tués au total, elles comptabilisent 414, soit 60,52%. « La Route nationale n°6 s’est particulièrement illustrée, de 2019 à 2022, par des cas significatifs d’accidents tragiques. En témoignent les chiffres ci-après : 24 tués et 16 blessés le 28 mai 2019 à Zantiguila ; 6 tués et 4 blessés le 2 août 2020 à Kasséla ; 8 morts et 10 blessés le 08 mars 2019 à Zambougou ; 43 tués et 50 blessés le 3 août 2020 à Zambougou ; 6 tués et 15 blessés le 10 novembre 2022 à Kasséla » a dit Mme le Ministre. Et le phénomène n’a fait que monter en 2023, en illustre le tragique accident des bus de Diarra Transports, entrés en collision avec un gros porteur le 15 juin dernier sur la route de Ségou.

Dans son intervention, la cheffe du Département des Transports et des Infrastructures a révélé que la RN 6 est fréquentée par plus de 3.000 véhicules par jour car elle dessert Ségou, San, Koutiala, Mopti, Douentza et Gao. Que cette route fait constamment l’objet d’occupations anarchiques, notamment les jours de foires hebdomadaires et de stationnements dangereux de véhicules en panne. Avant d’ajouter que le comportement humain est et demeure le principal facteur de l’accidentologie sur nos routes.

Il revient donc à la Direction Générale de l’ANASER à ne plus se limiter à des caravanes festives (dont la plupart est politique), sans aucun incident, mais d’adopter et mettre en œuvre  un véritable plan de communication et de sensibilisation à l’endroit des usagers.

Mariam Sissoko

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4 COMMENTAIRES

  1. A mon avis, pour remédier à cette tragédie, il serait bénéfique de créer, au sein de la Police des routes, une brigade spéciale chargée de faire respecter le code de la route, de faire appliquer le port du casque et des rétroviseurs chez les motocyclistes. De jeunes agents bien formés et bien équipés qui ne porteront pas de tenue de police, et agiront ainsi dans la discrétion, en toute efficacité.

    Comme vous le savez, il faut une dose de force (avec le droit) pour que le Malien obéisse à nos lois.

  2. Simple truth is driving rules or/ plus laws must be fully enforced giving no one break for violation. With citizens respecting laws of driving accident rate will have dramatic drop plus many lives will be saved. It is obvious citizens of Mali when it comes to driving should not be trusted to be law unto themselves. They must have authority figure lurking about on roadway searching for those who violate lawful driving. For now that is way lack of law abiding driving should be managed. It will save lives!
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. “Il revient donc à la Direction Générale de l’ANASER à ne plus se limiter à des caravanes festives (dont la plupart est politique), sans aucun incident, mais d’adopter et mettre en œuvre un véritable plan de communication et de sensibilisation à l’endroit des usagers.” Tout est dit là. Il faut cesser avec le folklore des journées du casque et des journées de la courtoisie. C’est une honte de voir nos trottoirs occupés contraignant les piétons à se disputer la chaussée avec les automobiles au péril de leur vie.

  4. “…il faudrait voter une loi expresse qui amera manu-militari les auteurs de ces accident en situant la responsabilité et des compagnies et des conducteurs…
    – La plus grande cause de ces boucheries n’est que l’appât du gain, une course effréné derrière qui se fit de toutes règles de conduite!!!!!!

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