Le projet de résolution pour le Mali a été l’objet d’une controverse entre les Américains et les Français. Lors de son habituel point de presse, le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot a indiqué ce 18 décembre : « Nous discutons toujours avec nos partenaires du Conseil de sécurité, notamment avec les Américains ». Ces discussions portent sur deux points en particulier : la planification de l’opération, c’est-à-dire les assurances demandées par les Américains, que la force sera bien à même de remplir ses missions, et le financement de la force. L’objectif des Français reste l’adoption de cette résolution avant la fin de la semaine.

Selon le porte-parole du Quai d’Orsay, le message passé lors de la visite du ministre malien des Affaires étrangères Tieman Coulibaly à Paris le 17 décembre, est que « les forces armées doivent être placées sous le contrôle des autorités civiles. Pour le dire encore autrement, il ne peut y avoir d’ingérences dans les affaires publiques des forces armées. C’est une position de principe française, c’est aussi ce que dit la résolution 2071 du Conseil de sécurité », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. Selon lui la force de formation européenne, prévue a pour mission de former les forces armées maliennes : sur la chaîne de commandement, sur le respect du droit de la guerre, sur la soumission au pouvoir civil, etc. Sa mission est précisément définie et clairement formulée en ce sens dans les documents adoptés à Bruxelles. Cependant la question du financement est cruciale. Si la présence de la junte rebute les Américains, ils comptent trouver « un moyen pour eux de participer au financement, qui respecte bien évidemment les dispositions de la loi américaine », selon le porte-parole.
B. Daou