Mise en œuvre de l’accord pour la paix : Les Kel Tamasheq noirs refusent d’être de simples spectateurs

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La communauté noire Kel Tamasheq/Ahishq demande sa prise en compte dans les commissions de mise œuvre de l’accord de paix et de réconciliation. Elle exige le respect de sa dignité en tant qu’entité de la nation malienne.

La communauté noire Kel Tamasheq, qui se dit marginalisée au nord du Mali au profit des autres communautés, a animé une conférence de presse samedi à la Maison de la presse. Aboubacrine Mohamed Cissé et ses camarades ont partagé avec les hommes de médias les conclusions de leur congrès constitutif qui a regroupé plus de 500 participants.

L’objectif de cette conférence, selon Almamoune Ag Almoustapha, secrétaire général de la  CNKT, était de mettre à la disposition des médias et de l’ensemble du peuple malien deux documents issus du congrès constitutif du mouvement, notamment les déclarations communes et les recommandations.

“Halte à l’indifférence, à l’exclusion, au mépris, à la discrimination, à la stigmatisation d’où qu’ils viennent à l’endroit de la communauté”, est la substance de la déclaration. Elle dit non à la domination de couleur en ce 21è siècle, aux privilèges fondés sur la couleur de la peau, à la marginalisation voulue et entretenue depuis l’époque coloniale.

Le second document n’est autre que les recommandations que la communauté a formulées à l’endroit de l’Etat malien, des autres communautés du Mali, de la communauté internationale et des partenaires technique et financiers et à elle-même.

Il s’agit globalement de tenir compte de la spécificité de la communauté dans son ensemble en assurant la promotion de ses cadres aux fonctions supérieures de la République ainsi que l’emploi ou l’occupation des jeunes diplômés ou non diplômés à travers les projets de développement.

La CNKT exige d’être respectée dans sa dignité en tant qu’entité de la nation malienne tout en prônant l’union, la cohésion et d’œuvrer pour la liberté, la paix et la réconciliation entre les communautés.

Awa Sogodogo

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3 COMMENTAIRES

  1. Isac, c’est aux noirs de lutter et de se liberer comme le disait Thomas Sankara le maitre ne donne jamais la liberte a l’esclave mais c’est a ce dernier de se battre pour etre libre.

  2. TEMEDH des Bellahs VS TOUMAST des kel Tamacheqh

    Clarifications sémantiques des termes :
    – « Témedh », est le cordon ombilical en Tamacheqh qui se traduit par des liens biologiques auxquels on fait appel lorsque une fratrie (clan, tribu), d’ascendance maternelle-matriarcale, chez les berbéro-touareg dits « Imouchagh » est menacée par un clan adverse, quel qu’il soit ;
    – « Toumoust » ou « Temoust » est le lien identitaire culturel, un « ciment » liant ceux qui respectent les valeurs sociétales fondatrices des kel Tamacheqh, valeurs dites « Temouchagha/Tehoulessa » (« les braves hommes » qui osent, en termes de bravoure respect des us et coutumes des kel Tamacheqh, y compris les « tributaires » et les « esclaves » , dans l’ancien temps.

    Comme définis, plus haut, il y a une réelle divergence sociétale, morale et même, politique entre le projet politique « Témedh » des Bellahs et la « Toumast » des kel Tamacheqh, dans la plus large acception des termes, en ce que :
    1) Les bellahs revendiquent des droits, non encore complets – de leur point de vue – et non encore assumés par eux-mêmes – selon moi -, d’anciens esclaves libérés, à 99,99%, par leurs anciens maitres touareg ; depuis les années 1960 ; cependant qu’il demeure encore des cas isolés de maltraitance de quelques 0, 01% des bellahs sous « esclavage pur et dur » chez de rares touareg nomades de la région de l’Ezawagh-Ménaka des Iwellemenden et des Daouçahak ; Témedh des cadres et intellectuels bellahs émancipés de Bamako qui estiment qu’il faille crier sur tous les toits cette situation, moins, à mon humble avis, pour résoudre le problème d’esclavage résiduel récurent dans toutes communautés maliennes, que de paraitre, démonstrativement, signifiant en vue d’accéder à la mangeoire-grosse bouffe des maliens qui ont la grande gueule pour revendiquer n’importe quoi pourvu que cette revendication ait des retombées immédiates en termes de bouffe !;
    2) Les touareg, passablement, écornés par cette histoire de rébellion que les « autres » communautés maliennes leur collent au-dessus du turban – comme le Péché d’Israël pour les Juifs qui furent génocidés, de tous les temps passés – n’entendent pas que le projet « politicaïerie ballataraie », soutenu, au ras du sol politique, par des cadres et intellectuels, prioritairement, songhoïs et, secondairement bambaras, les éclaboussent parce qu’ils ne sont, ni de près, ni de loin, des freins à l’émancipation totale des Bellahs au Mali qui furent leurs anciens esclaves, comme les anglais de la Couronne Britannique n’assumeront aucun travers des Indiens de l’Inde indépendante depuis 1950, qui maintiennent encore chez eux l’ostracisme des « castes des intouchables ».

    Aussi, au regard de ce qui précède, je réponds, par un NIET définitif et sans recours, à la généreuse invitation de …. qui voudrait « me mettre dans le conseil d’administration, voire la direction de Temedt et étendre la lutte pour l’abolition totale de la pratique résiduelle de l’esclavage au Mali (Kayes, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et les régions satellites que je nomme taoudenit dont toute la population dirigeante et commerçante est logée à Tombouctou et menaka) » parce que je n’ai rien à f…. !

    Sincèrement,

  3. La Minusma est là pour légaliser la suprématie de la minorité blanche arabo-berbère sur la majorité noire au Mali. C’est d’ailleurs la seule raison qui fait que l’ONU maintien de l’ambiguité autour de sa mission au Mali. Ils disent ne pas être au Mali pour combattre les terroristes. Ils ne sont pas au Mali pour maintenir la sécurité. Ils ne sont pas au Mali pour la reconquête de la souverainété malienne.
    ILS SONT POURTANT AU MALI POUR TIRER À BALLES RÉELLES SUR DES MANIFESTANTS CIVILS DÉSARMÉS À GAO !
    ILS SONT AUSSI AU MALI POUR IMPOSÉ LES TERRORISTES TOUAREG DE LA CMA COMME AUTHORITÉS INTÉRIMAIRES EN LIEU ET PLACES DES ÉLUS RÉPUBLAINS !
    ILS SONT AUSSI AU MALI POUR VENIR AU SÉCOURS DE LA CMA EN CAS DE DIFFICULTÉ FACE AUX HOMMES DE GAMOU !
    ILS SONT ÉGALEMENT AU MALI POUR TRACER DES LIGNES DE PROTECTION DES TERRORISTES DE LA CMA !
    EN UN MOT, C’EST L’ONU MÊME QUI IMPOSE LA SUPRÉMATIE BLANCHE AU MALI ET LES PAYS NOIRS AFRICAINS NE PROTESTENT PAS.

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