Sortie de crise au Mali : « Si nous allons aux élections sans le Nord, je ne serai plus malien », dixit le Maire de Gao

1 Nov 2012 - 11:06
1 Nov 2012 - 11:06
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Les mobilisations nationales et internationales se multiplient en vue d’une sortie définitive de la crise malienne qui perdure depuis un certain temps au septentrion du pays. Si bien que les autorités ont finalement été contraintes de revoir les démarches car au lieu d’opter de plein gré pour la reconquête de l’intégrité du territoire pour ensuite parler de scrutin, il y a lieu de combiner forcement les deux au risque d’aller aux élections sans la participation du Nord. Aussi, tout en jugeant cet état de fait frustrant, le Maire de Gao, Sadou Harouna Diallo,  a laissé entendre : « Si nous allons aux élections sans le Nord, je ne serai plus malien ». [caption id="attachment_102215" align="alignleft" width="250"] Sadou Harouna Diallo[/caption] Les politiques de rétablissement de l’intégrité du territoire par la voie des armes vont donc bon train, en dépit des propos ennuyeux allant dans le sens d’un dialogue futile. En fait, des probabilités d’aller aux urnes sans le Nord avaient été envisagées, histoire de réduire la durée de la transition sans en mesurer d’éventuelles conséquences qui pourraient être irréversibles.  Aussi, après avoir donné l’assurance de respecter le temps en termes d’élaboration d’une plan d’intervention, les dirigeants de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la CEDEAO, réunis à Bamako au début du mois d’octobre, ont souligné le besoin d’aller aux élections sans probablement s’imprégner de l’état d’âme actuel des Maliens. Cette  situation qui fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive a poussé le Maire de Gao, Sadou Harouna Diallo, à sortir de sa réserve. Selon lui, organiser les élections sans le Nord est tout simplement inadmissible. « Si nous allons aux  irons à l’élection sans le Nord, je ne serai plus malien », a-t-il martelé. Ces propos qui pourraient fâcher émanent pourtant d’un haut responsable qui, dans la mesure de ses possibilités, a  contribué aux actions de paix et d’unité amorcées par le régime déchu. Œuvrant  actuellement sous les couleurs de la Coalition pour le Mali, le maire de Gao, en connaissance de cause, apprécie mal cette démarche de scrutin comme solution car selon lui, c’est une idée  purement « sécessionniste ». Parlant des résolutions des assisses de la Coalition concernant le vécu des compatriotes du Nord (des assisses auxquelles avaient participé les complices des djihadistes à Bamako), le maire a soutenu que ce document est à la disposition du gouvernement pour une sortie de crise. M. Bellem

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