Me MountagaTall sur les traces de Moussa Sinko

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Pour une traditionnelle présentation de vœu à la presse, le président du Cnid-FYT n’y est pas allé par le dos de la cuiller pour s’en prendre au pouvoir. Aucun aspect gênant de l’actualité brûlante n’a été passé sous silence par l’avocat très habile dans les aphorismes assassins. De la situation sécuritaire à la gestion du budget de l’armée en passant par le Dialogue National Inclusif et le quotidien des concitoyens assimilés à un mal-être inégalé, l’ancien ministre d’IBK n’a rien oublié. Il en conclut, par ailleurs, que le Mali demeure si peu enviable qu’aucun Malien amoureux de sa patrie ne souhaite le voir dans l’état où il se trouve. Pour toutes ces raisons, en a déduit l’avocat, chacun à la position qui est la sienne, a l’impérieuse responsabilité de «mettre un coup d’arrêt au naufrage collectif». Le propos, comme on le voit, paraphrase subtilement les mêmes allusions pour lesquelles un certain Général Moussa Sinko avait fait l’objet d’une interpellation par le Camp 1 de la Gendarmerie parce qu’elles étaient perçues par les autorités comme une incitation à l’insurrection. Au fait, le propos de Me MountagaTall n’exprime que différemment un appel susceptible de produire le même effet que les intentions prêtées à l’ancien ministre de l’Administration ministériel et non moins général démissionnaire de l’armée.

Modibo Sidibé se socialise

Seuls les imbéciles ne changent pas, a-t-on coutume de dire. Le président des FARE l’a prouvé en opérant une mue spectaculaire dans la posture qu’il a jusque-là observée sans ses rapports interpersonnels. Jadis réservé jusqu’à l’effacement, l’ancien Premier ministre, à en croire nos sources, ne rate désormais aucune cérémonie sociale de sa proximité. Il se rapporte qu’il est d’une assiduité si exemplaire aux baptêmes, décès et autres événements sociaux de son voisinage et parfois même au-delà. Ça n’est certainement pas parce qu’il s’ennuie de désœuvrement depuis son absence de la haute sphère étatique, mais fort probablement parce que le candidat par deux fois malheureux (2013 et 2018) a compris que la disponibilité sociale est une donne non négligeable pour ses objectifs électoralistes. Cette déduction se justifie d’autant que le président des FARE s’illustrait jadis comme un personnage très distant. En dépit de son entrée fracassant sur la scène politique, il n’est publiquement visible que par des circonstances triées sur volet, au gré des dividendes électoraux à récupérer. Qui sont sans doute tributaires d’une certaine constance sur les espaces sociaux.
La Rédaction

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